Petit rendez-vous en privé ;o)

Mike marche le long du couloir jusqu'à la porte du bureau de sa femme. Il était parti ce week-end dernier pour des raisons économiques. Il revient maintenant et est impatient de revoir sa femme.
Il lève une main, attends quelques secondes, la main toujours levée en se demandant s'il n'allait pas la déranger au boulot. Mais de toute façon, elle bosse beaucoup trop ... Finalement il toque à la porte. Puis, il attend ... trop longtemps à son gout ...

[N'oublie pas que les forums privés sont interdits: n'importe qui peut intervenir! C'est une nouvelle loi de Dupont.]

Une voix neutre bien qu'accentuée répondit à Mike.

"Entrez!"

Marylin était en train de ranger des papiers; elle consulait les copies des dossiers des élèves que l'intendante lui avait amenés. Une paire de lunettes aux verres rectangulaies et peu larges sur le nez, la directrice avait un air très sérieux. En réalité, Marylin n'avait pas de problèmes de vue sérieux, mais elle trouvait que mettre ses lunettes servant pour regarder un spectacle ou la télé faisaient beaucoup plus directrice. Elle était vêtue de son pantalon de velours prune, mais ayant retiré son pull, un haut légèrement décoleté de couleur beige faisait affaire.

[je sais, je sais ... Je m'attends donc à tout ! ]

Il ouvre grand la porte et entre sans la refermer derrière lui.
L'image qui se montre alors à lui, sa femme avec ses lunettes et son air sérieux, lui donne des légers frissons et le fait sourire.
"Qu'est-ce que tu as l'air sérieuse comme ça ..." lui dit-il. "On dirait une de ces directrices très strictes et sévères, ça fait presque peur." Il adore la taquiner ...

Marylin se redressa vivement. Elle rougit un peut, et retira ses lunettes avec précipitation. Par coquetterie, son index alla à ses cheveux lâchés et enroula une boucle de cheveux.

"Tu m'as fait peur!" dit-elle en souriant. Voir son mari lui faisait toujours battre son coeur un peu plus vite, preuve que la pation était toujours là. Elle se redressa pour aller l'embrasser; ele ne prenait pas garde à la porte ouverte. Elle passa àcôté de son bureau, et passa ses bras autour du cou de Mike.

"Mais je fais véritablement peur... Tu sais qu'il reste des cachots ici, et que je pourrais te torturer jusqu'à te faire hurler de terreur..." dit-elle d'un ton excitant et sensuel.

Il pose ses bras autour de ses épaules et l'embrasse sur les cheveux.
Puis il approche sa bouche de son oreille et chuchote : "A mon avis, tu es trop gentille pour faire un truc pareil ... Mais tu peux toujours me prouver le contraire ..."

Marylin regarda hors de son bureau. Elle avait cru voir des cheveux voltiger. Elle s'écarta vivement des bras de son mari et, sans faire exprès, eut un regard froid.

"Tu venais pour quoi?"

Elle toussotta et se repris.

"Je te montre les cachots quand tu veux."

A ce regard froid, Mike la lachait, mais restait toujours proche d'elle.
Il la regarda de façon un peu surpirse.
"Quels cachots ?"

Il sourit sur la gêne de Marylin et lui l'enlaça à nouveau au niveau des hanches en le tirant contre lui.
"d'accord, montre-les moi !" demanda-t-il d'une voix douce.

Décu, il baissa ses bras à nouveau.
"Alors dis-moi quand tu auras du temps pour moi ... Je vais me balader, à plus."
Il se retourna alors vers la porte.

*Mais qu'est-ce qui me prend?*

Marylin baissa les yeux. Elle était toute rouge sur son bronzage naturel. Elle l'avait vexé, l'homme qu'elle aimait était parti car elle lui avait mis un vent.

*Quelle idiotte...*

Malgré tout, elle le salua et ne l'empêcha pas de partir. Très perturbée, elle s'accouda à son bureau et recommença à trier ses dossier, distraitement, si bien que Roy Trinity était marqué avec le pouvoir "faire des bonds très haut" et Gabrielle une vampire.

Remarquant, qu'au premier moment, elle ne le retenait pas, il passait par la porte et la fermait derrière lui. Mais derrière la porte, il attandait encore quelques secondes avant de partir le long du couloir, les mains dans les poches, sans savoir ce qu'il pouvait aller faire. Il se sortait alors une clope et la mettait dans le coin de sa bouche, mais ne l'allumait pas.
Après avoir erré dans les couloir il finit enfin par se décider pour une direction.

Ludo traversa le couloir d'une démarche aussi lourde que son attirail: un tee-shirt trop grand cachait son caleçon dépassant de son short en jean large. Ses basket plutôt chères et sa casquette aux initiales d'une grande ville des Etats-Unis achevait de marquer l'influence vestimentaire du stéréotype de l'afro-américain de cité.

Il enleva sa casquette et frappa à la porte du Bureau.

*Essaie de pas trop faire l'imbécile, Ludo, c'est la directrice et t'as besoin d'investir les lieux! Ne la joue pas gangsta rappeur!*

Il porta également précipitemment la main à son écouteur qui grésillait et baissa le volume de son baladeur.

Ludo entra avec sa démarche lourde. Avec un fil à oreillettes qui pendait de son short, une casquette à la main et un regard impassible quoiqu'un peu froid, il dit simplement:

"Bonjour, je suis l'inspecteur Ludovic Vita."

Il ne sortir même pas son badge pour étudier la réaction de la directrice.

"Je mène une enquête qui concerne d'assez près la pension. Vous savez ce qu'on raconte, n'est-ce-pas? La zone 47-91, la recherche de malfrats planqués dans la ville... Si vous voulez, j'ai des notes. Enfin, bref, je voulais vous demander de m'héberger dans la pension temporairement, juste pour faciliter mon job. Z'avez bien un dortoir ou quéque chose comme aç?

Bien sûr, pour pas faire trop squatteur, je peux bosser ici en tant que... pion, par exemple? Alors, qu'est-ce que vous en pensez? Vous pourriez faire ça, s'il-vous-plaît?"

Marylin regarda l'inspecteur avec une moue désapprobatrice. Il avait l'air de tout sauf d'un policier, et parlait un langage bizzare: il parlait à l'envers...?! Ne regardant pas la télévision, elle ne connaissait pas la coutume de présenter son badge; elle était fatiguée, exténuée même, et voilà l'autre qui lui tombait sur les bras et qui ne lui disait rien de bon.

"Et comment je le sais, moi, que vous êtes inspecteur?" dit-elle d'une voix méprisante.

Cependant, lorsqu'il lui parla de la zone 47-91, elle sentit son coeur s'accélérer sensiblement.

"Co... Comment savez-vous cela?"

"Bah, je vous l'ai dit. Je suis flic et le gouvernement doit bien mettre la police au courant pour nous faire avancer un peu."

Il posa son badge sur le bureau de la directrice. Il attendit et avança sa main pour le récupérer, lentement au cas où Mlle Abu al-Hadj souhaiterait le prendre pour l'examiner de plus près.

Il s'étonnait d'ailleurs de sa question, bien loin des poncifs des polars. Pas de demande de mandat pour fouiller les lieux ou de présentation du badge? Enfin, ça ne le gênait pas plus que ça.

Marylin regarda le badge en haussant les sourcils.

*C'est quoi ce machin doré qui brille?*

Par curiosité, alors que Vita avançait le bras, elle le saisit et l'inspecta.

*On dirait de l'or... Si ça se trouve c'en est. Mais si ça se trouve aussi, c'est une copie trafiquée... Un seul moyen de le vérifier.*

"Patientez quelques minutes, que je vérifie votre identité. Vous avez une carte d'identité, aussi?"

La directrice connaissait le système de carte: ça existait tout de même dans son pays. Elle regarda le visage de vita, et le compara à la photo de la carte d'identité. C'était bien lui, mais il y avait encore une chose à vérifier.
Gardant le badge dans la main gauche, de la droite Marylin sortit d'un tiroir une étrange boîte qui semblait faite de bois. Rectangulaire et plate, elle pouvait faire penser à un demi-clavier d'ordinateur. Sur le dessus de la boîte d'un vieux rouge brique, se disposaient des touches vermillon aux signes atlantes orangés. Sur une des faces verticales était creusé un petit trou à peine visible.
Marylin composa sur les touches un étrange code.
Quelques instants plus tard, du petit trou se mit à gonfler une bullette; se détachant du trou, elle murmura quelque chose dans l'oreille de la directrice. Celle-ci se redressa, rangea l'Algocomuniqueur et se tourna vers l'inspecteur.

"Excusez ma suspicion, monsieur l'inspecteur. Le gouvernement Atlante m'a confirmé votre identité. Vous pouvvrez donc travailler ici en tant que surveillant; vous aurez une chambre, et de quoi manger au restaurant scolaire. Cependant, Mlle Dehagiar est aussi surveillante; vous pourrez aller la trouver dans son bureau. Sur ce, bonne journée, j'ai du travail."

Ludovic posa sa carte d'identité sur le bureau. Il attendit, récupéra le tout et dit, satisfait en son for intérieur:

"Bien aimable à vous. Merci et bonne journée à vous aussi!"

Anda toqua doucement à la porte de la directrice et de sa petite voix, réveilla Marylin Abu al-Hadj, un plateau avec de la nourriture mexicaine dans la main droite. Elle le posa délicatement sur le bureau voyant que la directrice ne se réveilla pas. A son réveil, elle pourra manger si l'envie lui prend. Elle mit un billet de côté :

Comme promis, Anda et moi avons apporté de quoi remplir votre estomac, en espérant que ce plat vous plaira.

Amicalement,

Hélène.

Anda partit en bondissant, comme à son habitude.