convalescence de Raphaël

Roy arriva totalement épuisé à l'infirmerie, Raphaël sur les épaules. Les deux jeunes hommes étaient couverts de sang, qui n'était qu'en partie le leur. Le vampire laissa tombait le garçon inerte sur le lit plus qu'il ne l'y déposa, incapable de faire autrement avec ses muscles tiraillés par la fatigue et la douleur.
"Y'a quelqu'un ? Vite, c'est urgent ! J'ai besoin d'une infirmière !" cria Roy à bout de force. Il s'assit par terre, exténué, le dos contre le lit, en gémissant de douleur.

Rphaël reprenait petit à petit conscience. Malgrès le fait qu'il ait le bras ouvert et une oreille sourde, il parvint à prendre une décision intelligente et articula d'un voix faible:

"Plie une grue..."

Il dicta tant bien que mal les indications à son interlocuteur.

Roy sursauta en entendant Raphaël. Il se retourna, et commença à faire ce que le jeune homme lui avait dit. Il prit une feuille de papier qui trainait sur un bureau, probablement celui de l'infirmière absente, et entama le pliage. La dernière fois qu'il avait fait une grue de papier, il était encore vivant, mais il ne s'en sortait pas trop mal. Au bout de trois minutes de concentration, il donna son oeuvre à l'occupant du lit.
"C'est pas fameux, mais j'éspère que ça suffira à faire ce que tu veux. Je t'en fais d'autre si tu veux !"
Aussitôt dit, aussitôt fait, Roy prit cette fois-ci une pile de feuille qu'il plia les unes après les autres.

Les trois minutes lui parurent interminables. Raphaël qui n'ouvrait pas les yeux n'était même pas sûr que la grue soit correctement faite. En seize années d'entraînement intense, faire une grue lui prenait moins d'une quinzaine de seconde.

"Une seule suffira..."

"Tsuru Wa Kyuukyuu Masu..." murmura-t-il.

La grue eut du mal à s'envoler, mais elle réussit à atteindre le lit et chuta lourdement sur le ventre de Raphaël qui poussa un long soupir de soulagement. Malgrès la trés faible energie du magicas, la petitesse du sort avait tout de même stoppé l'hémoragie et l'oreille droite de l'adolescent ne siflait plus. Mais de nouvelles douleurs remplacèrent les anciennes...
Son dos lui faisait terriblement mal ce qui peut paraître logique lorsque l'on se fait progeter par une explosion normalement mortelle à bout portant. De plus, le fait d'avoir maintenu en tension une trentaine de mines posées autours du bois, que personne n'avait actionnée, et ce pendant un combat enragé l'avait complêtement vidé de son potentiel magique.
Il ouvrit les yeux et vit le vampire qui l'avait sauvé, celui à qui il avait ordonné de lui laisser le loup. Le loup...

"Est-ce que je l'ai tué ?" demanda Raphaëlen se levant soudainement de son lit.

Roy planta son regard dans celui de Raphaël.
"non" murmura-t-il simplement.
"Après que tu te sois évanoui, le loup s'en ai pris à moi. Je ne pouvais pas te laisser comme tu me l'avais demandé. J'ai donc essayé de le combattre, mais il est très résistant... Il se relève de n'importe quelle blessure ! J'ai juste réussi à le faire fuir, et il m'en a couté de nombreuses douleurs... Il faut en parler à la directrice ou aux professeurs, ce truc est un danger pour toute la pension."

Raphaël sentit la déprime envahir tout son être. Il s'était préparé au combat et avait prévu son coup, et malgré tout, cela faisait sa deuxième défaite face au même adversaire. Ses seizes années d'entraînement avaient-elles servi à quelque chose ? Serait-t-il capable de venger sa mère ? Et puis si le garçon n'était pas intervenu, Raphaël ne serait plus de ce monde...
Il l'observa quelques instants. C'était un adolescent du même âge que lui.

"Pourquoi m'as-tu sauvé? Je te dois la vie maintenant..." marmona le Magicas d'un air lugubre.

Une siilhouette blanche, habillée d'un vetement noir fin et entouré de deux ailes, comme l'ombre de deux nuages de tempette, entra lentement dans l'infirmerie. Elle regarda les deux jeunes gens d'un air perplexe et leva un sourcil. Sa mine scrutatrice et interessé supposais un courbeau curieux de quelques évenement interessant, et malgrés l'activité intense des deux puits noirs qui lui livraient une image de la scène, son regard restait fort charmant.

" Cessez de bouger. Et de parler. "

MacLellan sortit, d'une sacoche accroché à une ceinture fine et presque invisible car telement discrète, une fiole de céramique bouchée d'un cachet de cire vert venimeux, l'ouvrit, et s'approcha doucement du blessé.

Raphaël ne bougea pas en voyant la femme-oiseau entrer. Mais il douta sur son espérance de vie en se rendant compte qu'elle tenait une fiole.

*Du poison ! *

Quel était donc cet endroit qui habitait tant de créatures dangereuses ou lâches ? Il ne manquerait plus qu'un vampire vienne lui boire son sang pendant son someil...
Doucement et dans la plus grande discrétion, il laissa glisser son coupe-papier de sa manche jusqu'à sa main droite qui se tenait hors de portée de vue. Cet objet était peu dangereux, mais empêcherait la femme de l'empoisonner, du moins pendant la prochaine minute.

Roy se leva en voyant le professeur entrer. Il ouvrit la bouche mais se ravisa. Devaient-ils avouer ce qui leur était arrivé ? Roy ne savait plus quoi penser. Madame MacLellan, malgré ses airs inquiètants et terrifiants comprendrait surement qu'ils étaient tous en danger. Il regarda un instant Raphaël en cherchant son regard comme attendant une réponse à la question qu'il ne lui avait pas posé, mais le garçon portait toute son attention sur la jeune femme ailée. Roy se lança :
"Madame MacLellan, Nenkin est en danger ! Un vampire vient d'attaquer ce jeune homme, puis s'en ai pris à moi quand j'ai voulu lui apporter mon aide. Il a la capacité de se transformer en une sorte de loup. Nous lui avons échappé de peu, il est très puissant. Il faut faire quelque chose Professeur !"

Madame MacLellan, d'un geste lent et controlé, versa le contenu de sa fiole, ou du moin une partie, sur la blessur de Raphael.

"Cela devrais aider à une cicatrisation naturelle plus efficaces. Pour eviter que la blessure ne laisse de sequelles sur le corps."

Puis elle tourna lentement la tête vers Roy.
"Oui il faut faire quelque chose. Le mettre hors d'état de nuire, ce qui peut aller de la privation de pouvoir, de liberté, ou par exemple jusqu'à une froide éxécution. Il me semble connaitre le jeune homme, il viens d'arriver. Il est descendant des Aseka ... qui sont suffisament nombreux à mon gout."

Bien que parlant lentement, assez bas, et avec une tranquilité ahurissante pour la cituation, il semblait que remettre en doute Katerina était comme vouloir combattre le vent, ou des moulins, tellement cela parassait absurde."

*Un professeur ? *

*Un vampire ? *

La fiole de la femme-corbeau avait quelques peu soulagé Raphaël qui pris alors la parole :

"En fait ce n'est pas ça. Hier soir, j'ai été attaqué par ce loup qui venait de tuer un homme. J'ai dû fuir, n'étant pas préparé. Mais je suis retourné le voir aujourd'hui pour le tuer. Ce que je n'ai pas réussi à faire. Et je peux vous dire qu'il a réussit à ne tomber dans aucun de mes pièges et a survécu à mon attaque sencée le mettre hors combat. Mais je m'y suis mal pris. Je l'ai sous-estimé, chassé comme on chasse un animal."

Il ajouta avec un sourire :
"Il me reste quelques cordes à mon arc, de quoi en faire mon affaire à notre prochaine rencontre."

Katerina regarda le jeune homme plein de verve, tournant légèrement la tête de coté, fermant les yeux un centième de seconde, puis les planta dans ceux du jeune homme.
" Je n'en doute pas ... seulement un vampire, qui plus est métamorphe, est chose plus dangereuse que l'on ne croit. Cela n'est pas de votre ressort. Veuillez ne pas croire que je n'estime pas vos capacités, votre survie prouvent leur existance certaine. Mais vaincre un vampire, c'est autre chose que de le fuir. Surtout un pur de sang.
Bien evidement, toutes vos informations peuvent êtres vitales, je vous prierais de me les communiquer au plus tot. Je vais de suite faire venir quelqu'un qui saura mieux comment agir "
Après cela, elle fit signe au jeune homme de ne pas bouger, et osculta sa jambe, pour être plus sûre. Elle s'en alla vers une étagère, d'ou elle sortit moulte plantes et herbes, qu'elle commença a piler (l'orthographe m'échap).

Raphaël avait toujours son coupe-papier dans sa main. Il ranga l'arme improvisée dans la manche, coincée par une lanière de tissu cousue.
Mais il ne comprenait pas pourquoi tous ces gens l'aidaient. Son séjour à Nenkin Amé prendrait certainement bien plus de temps que prévu.
Il ferma les yeux, se laissant allé aux soins de la belle et sombre femme, et un son sortit de sa bouche, raisonnant comme un murmure fantômatique.

"Meisou..."

Raphaël ne dormait pas, mais c'était tout comme.