Recensement

Le premier à se présenter au Tribunal inquisitoire fut le korrigan. Et pour cause. Ayant vécu l'inquisition, il redoutait plus que quiquonque une nouvelle période semblable. Il chercha des yeux l'endroit où se recenser puis se dirigea vers l'autel.
Le Rû attendit un moment, ses 15 perles dans la main, que quelqu'un vienne lui expliquer la démarche à suivre.

Et il fut accueilli par l'Inquisiteur en personne!
Ce dernier salua la créature d'un signe de tête, et lui indiqua une petite table de bois, encadrée par deux chaises.
Une fois le petit homme installé, Tomàs pris la parole:

"Bonsoir, vous êtes donc venu pour vous recenser? C'est bien. Comme vous le savez sans doute, vous devez nous confier vos nom, prénom, âge, maison d'appartenance, et pouvoirs...Sans oubliez le tribut de quinze perle...Les portes du confessionnal vous ouverte de même, si vous le souhaitez. Mais avant tout, je souhaiterais vous posez une question, sans vous chercher offense: quelle sorte de créature êtes vous?"

L'Inquisiteur de Torquemada ouvrit son registre, et trempa sa plume dans un petit pot d'encre noir en attendant les réponses de cet être mystérieux...

Un sourire discret apparu sur le petit visage potelé de Ar Prins Rû.
"Je suis un Korrigan, une créature de légende bretonne. Une légère hésitation se fit sentir dans les propos du breton avant qu'il ne déclare :En réalité, je ne suis qu'un semi-korrigan, c'est pour cela que je n'ais hérité que d'une infime partie des pouvoirs propres à mon éspèce...
Mais revenons-en au recensement si cela ne vous dérange pas ! Dit le petit être en posant sur la table son sac de 15 perles. Mon nom est Ar Prins Rû, je suis à Psychokenese, mon pouvoir est l'empathie, ainsi que la modification permanante de mon entourage selon mes sentiments et humeurs... Quant à mon age... je suis né à une époque où les années importaient peu, et je suis donc dans l'incapacité de vous dire mon age exact. Je suis venu au monde lors de l'éréction des menhirs de Carnac, mais je suppose que cela ne vous dit rien... Cela fait environ... 5 ou 6 mille ans... Je ne les fait pas, n'est-ce pas ?" Le Rû avait tenté cette touche d'humour uniquement pour savoir si l'homme qui se tenait en face de lui était aussi sinistre qu'il en avait l'air.

L'Iquisiteur sourit à la remarque du semi-korrigan:

"Non, en effet, vous ne les faites pas."

Son sourire semblait presque bienveillant, mais quelque chose le gênait malgré tout...Sans doute était-ce le fait qu'il n'avait pas à faire à un humain.
Tomàs reprit:

"Bien, il me semble que votre cas est presque réglé...Plus qu'une chose: le passage au confessionnal, mais ce n'est pas obligatoire...Si vous souhaitez me parler, hors du milieu religieux, je suis aussi à votre écoute.
Si ce n'est pas dans vos intention, nous en avons fini..."

Tomàs fut intérompu par l'ouverture brutale de la porte du tribunal. Dans son encadrement se tenait une silhouette, difficile à distinguer par la lumière aveuglante du "soleil" qui se couchait en son dos. La personne se tenait voutée, sans doute épuisée, peut être essouflée aussi ; elle respirait trés bruyamment. Elle s'avança un peu, et chaque personne pu l'observer clairement cette fois. C'était Charles Pandore.
Mais quelques détails choquaient. Déjà, ses yeux étaient rouges. Pas comme ceux d'un albinos, non, mais rouges comme ceux d'un dragon ressortant de quelques laves abyssales. Deuxièmement, sa peau semblait brûlée. De la fumée s'en dégageait. Enfin, son visage n'était plus le même, complêmement déformé par la colère. De la colère comme personne n'en avait jamais vu. Pas de l'enervement banale, non, mais une haine... Démoniaque.
Il s'avança d'un pas lent dans l'établissement.

"Oh oh!"

Pas assuré, regard admiratif... Koonan tenait à exprimer sa joie à l'Inquisiteur. Il s'approcha de Torquemada.

"Général Oswald Koonan. J'ai lu votre décret de grâce. Vous, vous avez les mots pour ramener un peu d'ordre et de terreur dans cette cité qui empeste de sales gosses et pue la précarité!

Le gouvernement atlante emploie les grands moyens. Je suppose que je dois moi aussi vous décliner mon identité complète?"

Alors que Pandore entra dans le tribunal avec grand fracas, Tomàs de Torquemada se leva de toute sa hauteur et s'adressa discrètement au Korrigan:
"Faites attentions..."

Il dépassa la table et s'avança d'un pas lent et mesuré vers le nouvel arrivant, le jaugeant prudemment d'un regard sévère. Quelques pas de plus, et l'inquisiteur se tenait à distance respectable de l'étranger, sentant une présence maléfique émaner de l'individu.
S'adressant à l'homme, brandissant à son adresse un crucifix, sa voix tonna dans le tribunal:"Que venez vous faire en ces lieux! Quelle entité être vous?"

S'il arrivait à le retenir assez longtemps, il n'aurait sans doute pas à se battre, mais s'il devait en arriver à cette extrémité, il ne reculerais pas!

La vue du crucifix eut un efet particulièrement douloureux pour Charles Pandore qui poussa une longue plainte. Mais la voix qui sortit de sa bouche était complêtement en décalage par rapport à la voix habituelle d'un homme de vingts ans. Il s'arrêta, et prononça dans un grognement:

"Satan Corporasco..."

Sa peau devint rouge pourpre, ses dents poussèrent comme celles d'un loup et ses ongles en firent de mêmes. Ses vêtements se déchirèrent ; Charles faisait plus de deux mètres de haut. Mais était-ce encore lui ? Plus personne pouvait maintenant le reconnaître.

Tomàs fit un pas en arrière à la vue de cette aberration, mais il repris bien vite de sa contenance: les habitants d'Atlantis n'étaient pas tous heureux de sa venu, l'Inquisition avait mauvaise réputation...Mais cette confrontation lui permettra de faire ses preuves, et de montrer à toute la cité qu'on son rôle ici est indispensable.
Tenant ses positions, et exhibant son crucifix de plus belle, de Torquemada se saisit d'une des fioles qui pendaient à sa ceinture. Il se mit alors à hurler:

"Envoyé du Malin! Quitte ces lieux! Quitte ce corps que tu habites!!! Pour la gloire du Seigneur Tout Puissant, celui dont le nom fait trembler même Satan: Dieu!!!"

Il jeta alors sur la créature infernale sa simple fiole d'eau, mais d'eau bénite par sa foi: alors que celle-ci se brisait contre l'épiderme du démon, le liquide qui se répandit sembla agir comme un acide. De torquemada dégaina sa rapière d'un geste vif. Son aura de sainteté devait exaspérer la créature, et son champ d'anti-magie devait l'avoir affaiblit. Il lança une dernière provocation à la face du démon, et attendit sa réaction:

"Je suis le bras armé de Dieu! Je n'ai pas peur de toi! Ma seule armure est ma foi!"

Roy entra par la grande et massive porte et se retrouva face à l'inquisiteur hurlant des menaces à un démon. Il ne s'attendait pas vraiment à se trouver devant une telle scène en arrivant là et resta hébété pendant un moment avant de comprendre que réellement ce qui se passait.

* Et dire que je trouvais que c'était chiant la religion !!! *

En entrant dans la zone d'anti-magie de l'inquisiteur, Charles cessa de se transformer. Son sort ne faisait effectivement plus effet, mais une grande partie du démon était toujours en lui. Quoi qu'il en soit, les portes étaient maintenant fermées.
L'eau bénite eut effectivement un effet brûlant pour la peau de Charles, mais le professeur n'avait plus rien à voir là dedans. Il n'était même plus conscient de ce qu'il se passait. C'était le démon qui souffrait.

" Va creuver fils de pute ! "

Il attrapa une petite statuette de la Vierge Marie, posée à côté d'un cierge, et la lança violemment vers la face de Tomàs de Torquemada.

Tomàs ne réagit pas à l'injure de la créature qui lui faisait face, et mit ses réflexes à rude épreuve pour pivoter: de cette manière la statuette se brisa sur sa splaière, mais la force du démon était telle que l'inquisiteur fut tout de même déstabilisé par l'impact, et un fragment du projectile lui entailla le visage...

Après avoir recouvré son équilibre, l'Inquisiteur Torquemada toisa le monstre d'un regard dédaigneux. Il n'avait jamais affronté de telle créature auparavant, mais il avait pleine confiance en ses capacités.

Sans crier gare, L'ecclésiaste fondit sur le démon avec une rapidité surprenante compte tenu de son attirail martial. Lors de sa brève course, il tendit son bras gauche vers l'avant, présentant son crucifix à son adversaire; et arma sa rapière afin de porter un violent coup aux jambes.

Seul son ennemis put le voir, mais l'espace d'un instant, lorsque de Torquemada fondit sur la créature, un sourire presque malsain illumina son visage, heureux qu'il était d'avoir trouver un adversaire qui pouvait rivaliser avec sa force.

Le démon tenta de reculer mais la transformation interrompue du corps de Charles avait rendu ce dernier complêtement désarticulé, ce qui lui donnait un air de pantin mal taillé dès qu'il faisait le moindre mouvement. Il trébucha donc, mais se protégea la tête du crucifix. En effet, toute présence divine était perçue comme une douleur pour un démon. La douleur, elle, était perçue comme un véritable plasir, et même exploitée lors de certains rapports...

L'inquisiteur entailla violamment l'ex-jambe de Charles, déjà abimée par la métamorphose provoquée. Un peu de tout sortit de la blessure : du sang, de la moelle, des morceaux de tendons... Le visage de Charles, méconnaissable, ouvrit une bouche si grande qu'elle aurait pu contenir l'intégrale de World of Darkness. Seulement, ce ne fut pas des livres de jeu de rôle qui en sortirent mais un jet de gerbe qui arosa Tomàs. Et sur ce, dans un rire sonore, le corps de Charles se traina vers la sortie du batiment, répandant moult émoglobine sur le carrelage.

Tomàs fit un pas en arrière, et se protégea vainement, par réflexe la tête de son avant-bras. Mais l'Inquisiteur fut bientôt recouvert de mucus jaune, puant et visqueux! Alors qu'il s'essuyait le visage d'un revers de manche, il s'attendait à une charge féroce du démon, mais non, rien. Et quelle fut sa surprise lorsqu'il vit la créature infernale, tourner les talon et boiter mollement vers la sortie!
Entre deux grumeaux de miasme jaunâtre, de Torquemada sourit! Il n'allais pas laisser passer cette chance!
Laissant tomber sa rapière au sol, le Juge d'Inquisition poursuivit le monstre, et le rattrapa bientôt du fait de sa jambe affaiblie...Une fois à sa hauteur, il glissa vivement sa main devant sa face hideuse, puis l'entraina en arrière par un geste brusque, s'assommer sur sa spalière.

L'Inquisiteur fit plusieurs pas en arrière, le démon ne bougeait plus, mais respirait encore...Bien il avait réussit à l'assommer! Mais s'il s'agissait réellement d'une possession humaine, pourquoi cette horreur ne reprenait-elle pas sa forme initiale?

De Torquemada s'adressa au personne présente dans le tribunal d'une voix forte:

"Le Tribunal est fermé pour aujourd'hui, pour évènement exceptionnel...Je vous demanderez de quitter les lieux!"

Une fois que toutes les personnes furent parties, l'Inquisiteur de Torquemada s'approcha de l'imposant corps du démon, et le trainna lourdement vers les profondeurs du tribunal...