Discussion grave

Charles regarda autours de lui afin de s'assurer que personne n'était là pour l'observer Gabrielle et lui. Il devait être sept heures du matin, ce qui expliquait l'inexistence de la foule habituelle. Bien qu'apres une nuit blanche à la prison, il ne se sentait pas fatigué.

" Gabrielle, je... Tu sais... "

Il ne savais pas par où commencer.

" Heu... C'est pas grave si je te tutoies ? "

"Je ne sais pas si je sais puisque vous ne me dîtes pas ce que je suis censé savoir ..."

Elle fit une pause puis continua :

"Allez droit au but s'il-vous-plaît. Et je veux bien supporter le tutoiement si ça peut vous aidez à parler ..."

Gabrielle était toujours de mauvaise humeur quand elle sortait d'un endroit saint débordant de fanatisme.

Gabrielle continuait de vouvoyer Charles et cela le génait. Mais tant pis, il allait falloir faire avec.

" Voilà. Depuis quelques semaines, le gouvernement a radicalement changé. Le gouvernement pacifiste a disparu et s'est recyclé en créant un service militaire pour mineurs, et Atlantis a été découvert par des chasseurs de créatures magiques ! Ils ont l'air mielleux, l'Inquisition et tout le tralala, mais ce n'est que pour mieux nous poignarder dans le dos... Il faut faire quelque chose Gabrielle, il faut lever des gens de notre côté avant qu'Atlantis soit englouti ! "

Bien que parlant à voix basse, le professeur avait mis une telle passion dans ses propos que lorsqu'il s'arrêta, il eut l'impression qu'un terrible silence de mort régnait.

[vouvoyer pas tutoyer XD pas grave]

"Avez-vous au moins des preuves ?"

Le professeur Gabrielle Martinez, malgré son désir que l'Inquisition ne soit plus, ne croyait pas à cette histoire. Elle trouvait cela étrange et se demandait si elle n'était pas assez confiante ou si le professeur Pandore était devenu fou suite à sa visite dans les cachots ...

"Et que faisiez-vous dans les cachots ?" dit-elle impatiemment, il n'avait toujours pas répondu ...

Finalement, elle se calma.

Gabrielle n'était pas emballée par les propos de Charles. Comment ne pouvait-on pas croire un homme comme lui ? Qui pouvait se permettre de le remettre en doute ? Le regard du démonologue se figea, et son visage entier se consterna devant l'idiote de jeune fille.

" Puisque tu es incapable de m'aider, je monterai cette révolution seul. De toute façon, mes pouvoirs sont suffisament puissants pour que je m'en occupe moi même. Va-t-en maintenant, tu pollues mon air. "

La voix de Charles ne ressemblait à rien du tout.

Gabrielle Martinez rentra dans une rage folle : un visage rouge de colère, des yeux si expressifs et quelques rictus de colère ...
Même si il était à nouveau possédé, elle ne le pardonnerai pas avant très longtemps suite à une telle réflexion.

"EN PLUS DE MANQUER DE MODESTIE TU OSES ME TRAITER AVEC INSOLEANCE ALORS QUE JE SUIS TON AINEE ET QUE JE SUIS VENUE TE RENDRE 'VISITE' RISQUANT DES REPRESAILLES !!!!! SI TU NE PEUX PAS ME SENTIR ESPECE D'IMBECILE TU N'AS QU'A QUITTER CET ENDROIT A TOUT JAMAIS CAR, MOI, JE RESTE !!!"

Même si elle venait de crier, personne n'aurait pu entendre car les professeurs étaient loin de toute personne.

Sa colère grandissante, elle avait plus de difficultés à se contenir et le tutoya, soulignant le manque de respect qu'elle lui portait. Pour Gabrielle, le vouvoyement est un signe de politesse et de respect.
Elle le giffla brutalement, de quoi laisser une belle trace sur sa joue, en espérant qu'il reviendra à ses esprits ...

Charles sentit la gifle de Gabrielle résonner dans son crâne fatigué, ce qui eut comme seul effet de lui donner une belle migraine. Le démon quitta le corps du jeune homme, mais immédiatement apres, la fatigue dûe à la nuit blanche éprouvante au cachot arriva. Le démonologue s'écroula au sol, et s'endormit, tout simplement.

*Génial ...*

Gabrielle Martinez s'accroupit et attendit qu'il se réveille, avec impatience d'ailleurs. Elle voulait des explications claires, nettes et précises et ne lâchera pas le morceau. Mais d'abord, il fallait qu'il se repose.

Charles ne tarda pas à se réveiller. Il s'était fait une bosse en tombant et celle-ci frottait méchamment sur les solides dalles de la place. En voyant Gabrielle accroupie près de lui, quelques souvenirs lui revinrent.

*Mince, je me suis encore fait posséder *

Le jeune homme se dressa sans prononcer un mot, frustré de ne pas pouvoir se contrôller et d'être incapable de faire comprendre la gravité de la situation à sa collègue.

" Pourquoi vous restez là ? "

Il s'était remis à la vouvoyer inconsciemment.

"Je n'ai pas envie de lâcher l'affaire, navrée de vous embêtez très cher collègue. J'aime comprendre et je m'énerve assez quand on ne m'explique pas ... Si vous me connaissiez mieux, vous pourriez le deviner ... Je suis assez orageuse quand je commence ... Voulez-vous encore une giffle pour reprendre vos esprits ?"

Elle fit un sourire peu rassurant pour qu'il puisse deviner ce qui l'attend si il ne s'explique pas ...

Charles avait l'esprit embrouillé, mais pas suffisament pour désirer une gifle digne de ce nom.

" Mr Hyde se réveille, c'est cela ? Bon, qu'est-ce que vous voulez savoir ? Ce qui m'est arrivé, c'est que je me suis fait posséder par une entité qui n'a pas pour habitude d'être gentille et guillerette, ce qui n'a pas plu à nos nouveaux amis les extrêmistes religieux. Ca vous va, c'est clair ? Si vous ne voulez pas m'aider dans mon organisation, peut être que vous m'aiderez à me relever ? "

Charles était maintenant d'une humeur particulièrement mauvaise. Il n'avait pas prononcé sa tirade agressivement, mais on sentait dans sa voix une same exaspération.

En prenant sa main pour l'aider à se lever, elle déclara :

"Je ne vous promet rien Monsieur Pandore."

Elle ne savait pas ce qui fallait faire, quel serait le bon choix. Est-ce que cette organisation serait un danger à la tranquilité d'Atlantis ? Sûrement oui.

Se tenant en face de Gabrielle, Charles Pandore la considérait maintenant étrangement. Finalement elle n'était peut être pas si antipathique à son proget. Il s'était embalé trop vite...

" Bien, alors je vais vous laisser méditer là dessus. Moi je croûle de fatigue, je vous laisse. "

Elle le salua et lui rappela à nouveau qu'elle n'avait pas fait de promesse.

"M. Pandore, la prochaine fois, retenez-vous !"

Gabrielle partit vers sa boutique.