Venus pour Mélie

Mélie s'assit rapidement sur son lit.

Avant de répondre a Uchdrydd, elle pris le temps de s'adresser a Morgan.

-Merci...Je ne savais pas.

Puis, elle regarda la rose. Le pouvoir du jeune homme ne l'impressionnait plus. N'étais ce pas lui qui lui avait sauvé la vie?

Elle réfléchis a toute allure: Une rose, symbole de l'amour, et de la glace...
Sachant qu'elle avait bien interprété les paroles, elle souffla:

-Tu sais, ce n'est pas de ma faute...

PUis, avec un regard de malice, elle chantonna:

Que de glace cette rose
Passe au bois blanc morose.

Aussitot, la rose se transforma en bois.
Elle la saisit, sans regarder le jeune homme, pui déclara:

Tu vois, des fois, il ne suffit que d'un coup de main...

Dans son inconscience, Uchdrydd visitait des contrées inconnus et imaginaire.
Une lande de glace, refletant un ciel rougeatre et rempli de nuage noir. Au milieu, Uchdrydd. Et autour de lui, la glace fondait, pour laisser la place à une terre épineuse. Des bras sortait de la glace pour essayer de l'attirer vers le bas. Il essayait d'utiliser sa magie pour reformer la glace, mais cela ne suffisait pas.Soudain la glace craqua, et il tomba longtemps. Les falaises glacières défilaient lentement devant ses yeux.
Les épines se raprochaient, et au moment où il aurait du se faire empaler, il sortit de son inconscience, le corps couvert de sueur.
Il entendit les mots de Mélie "J'ai besoin de toi ...".

Il se remit rapidement debout. Un vertige le saisit, mais il resta debout. Voyant que Mélie voulait le retenir, il mit son bras devant elle. Il ne pouvait pas. Elle n'avait pas compris son message, il n'avait pas le choix. Il devait se montrer plus froid que jamais.

Il alla sur le lit, sortit son calepin, et se mit à écrire.

Tout est si complexe.

[Pourquoi ces réactions ?]

Pourquoi toutes ces questions ?

Mélie comprit soudain,
Le jeune homme était en manque, comme un drogué ou un alcoolique, il avait besoins d'écrire.
Elle voulut l'aider quand il vacilla, mais il la repoussa.
Son geste la blessa profondément.

Une larme de colère et de désespoir roula sur sa joue.
Tout ses muscles étaient tendus,
Elle se mordit la lèvre.

Le monde n'est qu'une injustice...

Elle sentit une autre larme se faufiler par ses paupière entrouvertes, mais elle l'essuya d'un geste de rage.

Elle se mordit plus fort que jamais elle n'avait mordu quoi que ce soit, et des gouttes de sang écarlates tombèrent lentement sur sa robe blanche a moitié déchirée.

Soudain, elle fit un pas vers le jeune homme, hésita, soutint son regard sans sourciller, il y avait comme toujours, cette froideur apparente, mais aussi cette minuscule étincelle...

Dans un murmure audible, elle demanda:

Pourquoi?

Ainsi le pourquoi ne lui était pas uniquement déstinée. Cette question à la fois simple et impossible s'appliquait à beaucoup de gens.
Mais que pouvait il lui répondre ? Qu'il ne voulait pas de son aide, qu'il ne voulait que personne puisse seulement entrevoir le moindre signe de faiblesse en lui. Sa puissance était dans le froid, il ne pouvait donc laisser son coeur se réchauffer. Mais elle ne pourrait le comprendre.
A vrai dire personne ne pourrait le comprendre. Cette pensée le fit légèrement sourire. Il se rendait compte que ce qu'il pensait était très prétentieux. Mais pourtant il en était persuadé.
De plus ses accès de folie pourrait s'avérer dangereux pour son entourage. Mais il savait au fond de lui que ce n'était qu'une excuse.
Il arrachat une page de son cahier, et inscrivit Tu comprendras plus tard. Une trace de sang provenant de sa main teinta un coin de la page. Il tendit la feuille à Mélie puis se reconcentra sur son cahier.
Cette phrase avait deux sens. Le premier était de la mettre en colère, éspèrant ainsi qu'elle s'éloigne de lui. Le deuxième était qu'il fallait qu'elle soit patiente, qu'elle se rendrait compte de qui il était vraiment plus tard.

Le sang le fit aussi réfléchir. Il écrivit
Mon corps saigne

Mon corps meurt

Et pourtant pas de douleur...

Uchdrydd sourit, et une lueur d'espoir s'alluma dans le coeur de Mélie.
Il lui donna un papier.
Elle hésita a le lire, mais voyant que le jeune homme était replongé dans son carnet, apparement avec une énergie retrouvée, elle le déplia lentement.

Tu comprendras plus tard.

Quatres mots. Ce fut le choc le plus violent pour Mélie.
Quatre mots qui lui signifiaient, ou du moins le croyait elle, qu'elle n'était qu'une enfant, et qu'ell ne devait pas se mêler des affaires des grandes personnes.

Elle se remordit la lèvre, et regarda le garçon, avec une regard vide, un regard de poisson mort, puis s'assit lentement sur le lit qu'elle avait quitté quelques minutes plus tot.

Elle ressentit une vive douleur, et par reflexe elle essaya de regarder son épaule.
COmme celle ci était hors de vue, elle s'avanca vers le miroir, encore plus près du garcon. Elle se regarda.

Sa plaie ne saignait pas, mais la faisait horriblement souffrire.
Le bas de sa robe était a moitié déchiré. Elle tira dessus d'un geste rageur, ce qui eu pour effet de raccourcir la robe au niveau du genoux.
Elle fit de même avec la manche qu'il lui restait.
Elle avait maintenant les cheveux en désordre, le regard vide.

Elle aimait Uchdrydd, et ne pouvait pas le haïr. ELle s'approcha de lui.
Elle se mordit la lèvre, encore une fois, encore plus fort.
Cette fois, le sang tomba sur le pantalon de Uchdrydd.

Une larme roula le long de sa joue, et rejoint les gouttes de sang.

- Je sais que ca ne te feras pas changer d'avis, peut être ne suis je qu'une gamine qui prend ses histoires de coeur trop au sérieux, mais écoute moi, je t'en prie.

J'ai grandit dans la maison d'une vieille femme, privée d'amour, privée de tendresse, je ne savais même pas en venant ici se que signifiait aimer...

Et pourtant, je t'aime Uchrdydd, c'est pas ma faute tu sais, mais je n'ai que toi, ne m'aime pas, puisque tu ne le peut pas, mais ne me rejete pas, s'il te plait.

En disant ces derniers mots, la jeune fille était tombée a genoux.
Pourquoi es tu si différent?
Non, laisse moi finir.

Elle marqua une pause.

En fait, vas y, j'ai finis.

Pourquoi était-il si different ? Cette question, meme lui n'en avait pas la réponse, alors que pouvait-il bien lui répondre ? Il n'allait pas lui dire quíl l'aimait,ce n'etait pas vrai. Alors quoi ? Faire semblant ? Ce n'etait pas son genre, et il n'avait pas envie qu'on le restreigne.
Il lui avait pourtant dit, elle comprendrait plus tard. Que pouvait il lui dire de plus ? Il ecrivit sur son calepin

Que les gens sont complexes...

Il tendit son bras devant lui. Il le ferma, prononca quelque paroles lut dans son livre et le rouvrit. Une statuette d'une dixaine de centimetres tronait, le visage fermé. Le personnage lui ressemblait assez. Puis il leva les yeux vers Mélie.

-Je suis comme ca.

Mélie regarda la statuette, indéciseet perturbée.

Il était une statuette? Arf, non, juste une représentation de lui.

Mélie l'attrapa délicatement, puis, tout en chantant des chansons d'un autre age, d'une voix envoutante, elle rendit un regard a l'objet.

Tu es comme ca,
Et moi je suis commme je suis.
Je ne t'ai pas demandé de m'aimer,
juste de ne pas me rejeter,
Juste de m'accepter, et de ne pas m'oublier.

[Ce serait sympa que les autres personnes de la piece interviennent, histoire de ... ]

Ses chansons le fatiguait. Elle ne voulait pas comprendre. Mais que pouvait il y faire ....Il en avait assez.

Ne te voile pas la face.

Ce n'etait peut etre pas la facon la plus courtoise de le dire, mais c'etait vrai. Elle ne pouvait pas comprendre tout de suite. Et puis il n'etait pas d'humeur. Il fallait qu'elle attende.

La patience est la plus grande des vertus ....

Il avait dit sa sur un ton detache, qui aurait pu passer pour de l'arrogance sans son visage froid. Il la regardait dans les yeux, ne montrant rien dans son regard. Il n'y avait rien a montrer de toute facon. Elle serait porbablement vexee, blessee, mais qui pouvait il ? il n'avait pas le choix.

La patience je l'ai, enfouie au fond de mon coeur, et tu viens de le mettre a nu.
Je suis plus forte que tu ne le crois.

Tenant fermement la statuette dans sa main, elle enleva un peu de poussière sur ce qui restait de sa robe en signe de coquetterie, puis, jetant un regard désespéré aux autres, elle commenca a partir, dignement et la tête haute.

Je ne me sentais plus désirable parmi eux. je me décida donc de quitter discrètement l'infirmeri, donc sans que personne ne remarque mon départ furtif. Je ne pouvais en supporter davantage.

Cet amour qu'éprouvait apparemment Mélie pour l'étrange Uchdrydd me fit rappeler quelques mauvais souvenirs que j'avais oublié quelques temps ... Ce qui me rendit mon comportement de fille triste, ayant le poids de son nom sur la conscience, Merens.

Il était temps que je partes de cet endroit. Pour la xième fois, je partis d'un endroit que j'appréciais pour changer d'air. Personne ne le remarquerait ... Du moins, jusuqu'au moment où quelqu'un se dirait "Tiens donc, Hélène n'est pas passé avec son chariot aujourd'hui !".

J'avais déjà fait mes adieux à l'être étrange qu'Anda représentait. Je ne voulais pas garder contact avec qui que ce soit de cet endroit et je lui expliqua. Elle partit alors, je ne sais trop où ... Je l'avais peut-être blessé ... Mais il était trop tard !

Je quitta donc l'institution puis la ville, direction un autre pays : l'Ireland. Je devais guérir mes blessures définitivement ...
[désolée pour ce moment qui touchait un peu le dramatique mais bon ...]

Morgan soupira. Elle semblait regarder les deux jeunes gens depuis des heures.

"Bon, lacha-t-elle, elle va mieux maintenant, moi, je me barre! C'est pas que j'ai l'impression de déranger, hein!"

Et, avec un mauvais sourire et une expression de moquerie dans le regard, elle partit de l'infirmerie, derrière Hélène.