Entre deux étagères

Les étagères s'alignent jusqu'au plafond ; le nombre de livres, manucrits, grimoires, carnets, parchemins, papyrus, vieilles coupurent de journaux, etc est impressionnant ! Vous pouvez chercher ici les réponses à vos questions.

Durant votre visite de la grandiose bibliothèque de Nenkin Ame, vestige de la connaissance, vous pourrez lire un nombre incalculable de ces livres perdus sur les temps anciens. Il existe sur ces histoires trois catégories d'ouvrages : Grimoires anciens, sont les ouvrages les plus anciens et les plus nobles. Anti-Grimoires, sont des ouvrages récents pour beaucoup d'entre eux, mais il en existe de très anciens... Ce sont de vulgaires pamphlets du temps le plus vieux, du règne le plus juste.
Contes oraux- sont des ouvrages que l'on peut diviser en quatre catégories franches : La première et naturellement la plus commune, ce sont les contes oraux pour adultes. La seconde, livre de contes et de morales pour enfants. Les deux dernières sont destinés à un lectorat très particulier, d'une faible masse : Il s'agit bien sur des Contes oraux pour magiciens, élèves et professeurs.

Notice de l'auteur.

Les Contes de l'exterieur, et légendes d'outre-monde destiné aux jeunes magiciens.

Chapitre 11 592 : Les créatures de la brume sont des créatures qui tout naturellement possèdent un coeur de brume. Celà vous parait impossible jeune magicien? Il est tout naturel de penser que [...] mais la magie opère.
La brume est une forme d'énergie magique,[...]
Les créatures de la brume sont de toutes espèces. On raconte aussi que des créatures non-humanoides pouvaient à leur aise se servir de leur énergie magique. Les loups, par exemple. [...]

Chapitre 11 593 : Les Loups. [...] Et ils restèrent des humains parmi les humains...

Chapitre 11 594 : Les Totems humains. [...] Et ainsi de ces animaux de la brume.

Chapitre 11 599 : La légende raconte qu'hommes et animaux cohabitaient ensemble en des temps anciens. [...]

Chapitre 11 604 : Les hommes de la brume voyagaient beaucoup.[...] Jusqu'au mont gelé, et à la mer des atlantes.

Fin des chapitres sur la brume. Si vous souhaitez continuer de vous informer à ce sujet, cherchez le grand livre du peuple de la brume, au niveau des grimoires anciens.

Louis faisait face à une architecture des plus parfaites. Près de lui, plusieurs colonnes de livres, acheminés sur des étagères d'une taille et d'une longueur à échelle de géant. Ce lieu avait quelque chose de monumental, de baroque et de merveilleux. La taille et la forme des livres étaient tellement originales, et singulières, que Louis s'amusait à penser qu'il s'agissait là d'une bibliothèque pour dieux. De plus, à y regarder de plus près, quelques livres possèdaient des signes distinctifs : Un peu de sable, et de l'eau se trouvaient parfois sur les bords de livres, sur les couvertures et d'étranges marque-pages étaient aussi placés à l'intérieur de certains livres : Des hypocampes, des sirènes, une Lorelei une tortue-, sculptés à partir de morceaux d'algues, étaient disséminés dans les ouvrages. Cette bibliothèque avait véritablement quelque chose du merveilleux.

Louis marcha au coté des étagères durant un certain temps.

Ces étagères étaient si hautes que Louis se donnait mal à la tete en tentant d'en voir le sommet, le dernier livre. Louis cherchait autour de lui cherchant au hasard sur son chemin ame qui vive. Puis s'écria : "Il y a quelqu'un? Hé oh... Il y a quelqu'un?" l'air un peu perdu.

Ce théatre grandiose lui fit tourner la tete, et il décida de s'acheminer à une table, ou il se reposerait un moment avant de continuer de chercher quelqu'un qui pourrait le renseigner. Louis était encore sonné depuis qu'il avait failli se noyer. Celà l'avait totalement épuisé.

Henriette s'était enfin trouvé un nom. Elle s'appellerait... Aly. Diminutif d'Aliénor, mais ce prénom faisait trop vieillot, bien qu'il lui plaisait, elle ne savait pas trop pourquoi.
Henriette donc, alias Aly, entra dans la bibliothèque. Elle n'avait pas beaucoup changé. En fait si, quelques livres avaient été rajoutés à la collection des nouveaux, mais sans plus. Elle vérifia si elle était seule; n'appercevant personne, elle étendit ses bras, étirant par la même occasion ses longues ailes blanches. Il y avait plusiurs années qu'elle n'avait pu faire ce geste, étant trop vieille pour le faire sans se craquer le dos. Ravie, elle se mit à parcourir les étagères quand, soudain, elle vit un jeune homme assis à une table. Elle s'approcha de lui, afin de savoir qui il était.

"Bonjour, vous venez d'arriver, visiblement? Vous voulez de l'aide, Louis?" dit-elle.

*Mince, j'ai fait une gaffe, je n'aurais pas du dire son prénom!*

Avec la jeunesse lui avait été rendu son cerveau de 20 ans: volatile et surtout gaffeur.

Louis s'étonna un instant qu'elle connut son nom, mais cette reflexion lui donna aussitot une sévère migraine. Il se leva de sa chaise avec la plus grande des difficultés, puis observa qui était en train de lui adresser la parole.
Il la regarda un instant. Elle était belle. Elle était une harmonie du matin, un souffle du levant. Elle était la grâce mais l'ingéniosité. S'il est vrai que Louis se croyait en plein rêve, il perdait peu à peu sa migraine.
"Vous connaissez mon nom... marmonna-t-il troublé."
Louis était facilement impressionnable, et il ne regardait pas toujours les individus qu'il rencontrait dans les yeux-lambeau de sa relation complexe d'avec sa mère-,Louis osa soutenir son regard un très bref instant, pour lui dire la voix intimidée : "Faites moi cette grâce de me dire le votre mademoiselle..."

Le loup de Louis était toujours à coté de lui, calme et serein comme un loup.
Lorsque Louis s'était levé de sa chaise, il s'était levé egalement, et restait depuis ce moment un peu figé à ces cotés.

Henriette -alias Aly- regarda aussi le loup. Il l'intimidait légèrement, puis elle se repris.

*Bah! Je suis déjà morte, et je ne sens plus la douleur. Pas de raison d'avoir peur!*

Elle fut très flattée d'être appelée Mademoiselle. Il y avait à peine un mois de cela, les polis l'appelaient encore Madame tandis que les poltrons et ses neuveux l'appelaient Mamie. Elle sourit.

"Je m'appelle... Aly."

*Voilà. Ton nom, ça y est, c'est officiel, c'est dit. Aly Taranchon. Mince, non, surtout pas Taranchon! Bon. Pas de nom de famille, alors.*

*D'ailleus, ce jeune homme est bien poli!*

Henriette réfléchit un instant, puis engagea la conversation, bien qu'elle savait tout de Louis:

"Alors, vous venez d'arriver? Vous voulez un renseignement?"

Il remarqua son mouvement de peur en observant le loup, et lui dit avec une voix rassurante : "Non. Tu ne dois pas avoir peur de lui. Il n'est pas méchant. Il me protège seulement. Si tu ne me veux pas de mal, il ne te fera rien. Et puis, si tu avais representé un danger pour moi, il t'aurait déjà dévoré, dit-il en riant. "
Se rendant compte qu'il lui avait fait peur, il tenta de la rassurer. "Excuse moi, je ne voulais pas t'effrayer. Attends, regarde. Tu n'as rien à craindre. "
Le loup s'approcha d'elle très calmement, et frotta sa tete contre la robe d'Aly. Louis affirma en riant " Tu vois qu'il t'aime bien! je le savais, il ne montrait aucune férocité. Je connais trop bien ce loup, tu peux lui faire confiance." continua-t-il d'une voix enjouée, mais basse comme à son habitude. Sufisamment forte toutefois pour que sa voix soit perceptible.
Puis, redevenant sérieux, il fit quelques pas à coté des étagères et revenant près d'elle lui demanda ou il était. "Dis moi, ou sommes nous? Ce lieu a-t-il un nom?"
Au fond, il ne rêvait pas.

Aly enfonça ses doigts dans l'épaisse toison du loup. Il était magnifique, et les seuls qu'elle avait vus étaient de maigres coyottes marron dans les zoos avec ses neuveux. Elle sourit, ferma les yeux, sentit l'odeur fauve de l'animal. Elle rouvrit ses paupières, regarda le loup et admira ses yeux. Tout en continuant de le regarder, elle répondit à Louis.

"En fait, ici tu es dans une cité pour les êtres qui ont un pouvoir. Regarde: je suis ici, car je suis un ange", mentit-elle.

"Donc, que tu le saches ou non, tu as un pouvoir; tu es ici dans une sorte d'école pour l'améliorer, car tu ne seras pas obligé de te camoufler à chaque fois pour l'utiliser. De plus, cet endroit n'est pas n'importe lequel."

Henriette pris alors un ton théâtral:

"Tu te situes dans la Cité d'Atlantis, à Nenkin Amé, la célèbre école des magiciens!"

Louis fit un pas en arrière, lorsqu'elle lui parla du pouvoir.
Derrière ses lunettes, quelque chose brilla durant un temps très bref, une seconde ou deux.
A vrai dire, il l'avait tellement observé ce pouvoir, cette énergie qui avait détruit sa mère, qu'il avait aujourd'hui une sainte horreur de ce mot.
"Du pouvoir, dit-il avec férocité..."
Il se retourna un moment, fit quelques pas près des livres.
Puis, se rappellant ce qu'elle avait dit, il se retourna à nouveau vers elle.
Puis, lui dit avec son regard le plus sincère, l'interrogeant : "Tu es un ange vraiment? Je te crois, tu es vraiment un ange,-esquissant un sourire."
Et déclara avec une naiveté et une certaine simplicité: " Crois-moi, je n'ai aucun pouvoir. Si j'en avais un, je l'aurais depuis longtemps utilisé. La seule chose merveilleuse ici c'est...
Cciloerok !"avoua-t-il surpris.

Aly étendit ses ailes.

"En effet, il me serait difficile de cacher que je suis un ange, sauf si mes ailes étaient motorisées!" dit-elle avec un sourire.

Elle fut légèrement impressionée par le regard illuminé, certes court, du jeune homme. Elle s'approcha de lui, et pointa un doigt d'abord sur son torse, puis vers le loup:

"Eh bien moi, je crois que c'est ça, ton pouvoir. Ton lien avec ton loup!"

Afin de ne pas dire quelque chose d'invraisemblable, Henriette avait insisté sur "je crois".

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Louis avait de la sympathie pour cet ange, et finissait presque par oublier à quel point cette situation était insolite.
Il marchait à ses cotés, et lui parlait un peu de son père, qu'il ne connaissait pas et qu'il cherchait.

Quand brusquement, il lui vint une idée, qui éclaira son regard :
"Je pense que tu peux m'aider. Pourrais-tu... me servir de guide dans ce lieu, et me présenter au maitre de ce lieu, s'il en existe un.
Il pourra surement m'aider.
En contrepartie, j'aurai une faveur à te rendre. Aide moi à retrouver mon père et je t'aiderai à...
Peu importe, je suis sur que je peux t'aider par une issue quelconque"
Louis était tout excité.
Il croyait tellement en cet instant pouvoir rencontrer son père.
Aussi il oubliait son épuisement, et sa légère furie de l'instant passé.

Louis croyait en l'impossible. Louis se prenait à rever . Et si seulement...
Louis saisit la main d'Aly, et courut avec elle en esquivant les livres, et les étudiants qui passaient par là.
Il lui souriait : "Je suis si content. Merci pour tout Aly."
Derrière ses lunettes, quelque chose brilla durant un temps très bref, une seconde ou deux.
Louis rêvait de son père.

Henriette ne souriait plus. Un voile de tristesse s'abattit sur son visage, mais elle suivit Louis à travers les étagères. Elle l'arrêta, le retourna.

"Mon petit Louis, dit-elle, je peux faire tout ce qui est en mon possible pour toi. Avec plaisir, je serai ton guide ici. Mais, je ne peux pas t'aider pour ton père... Comment le pourrais-je? Il t'a quitté trop tôt, et ta pauvre mère refuse de t'en parler. Tu n'as pas d'indices pour ne serait-ce que chercher une piste... Je suis désolée..."

Louis fit un pas de côté lui permettant de tourner le dos à Aly.
Louis avait à présent le visage livide, ces mains puis sont corps semblaient s'être gelés.
Ses mains lui semblaient malhabiles, son corps lourds, et ses muscles tout à fait inutilisables.
Son regard était perdu, il cherchait un secours près de lui.
Louis essayait de parler, mais rien n'y faisait; sa machoire ne décollait pas, Louis était absent.
Celà dura quelques instants, son loup hurlait à la mort.
Quand la fatigue revint après quelques secondes de cette dure crispation, Louis s'effondra, sonnant le glas de son premier échec.
Cciloerok placa son museau sous le corps chutant de son maître afin d'amortir un peu la chute.
Cciloerok se positionna près de Louis, posa son museau sur son torse, tout en veillant à ce qu'on ne le dérange pas avant qu'il se soit réveillé.
Cciloerok veillait sur son maître depuis qu'ils s'étaient rencontrés tous les deux.

Leur rencontre ( je l'écrirai plus tard, je manque un peu de temps là et c'est quelque chose d'important pour moi...)

Depuis que Louis avait quitté la maison familiale, tout semblait avoir repris son cours normal.
Louis cherchait son père sans jamais le trouver.
De plus, il ne se sentait jamais aussi près de lui que lorsqu'il avait en tête une image vagabonde, parsemée de morceaux de rêves de sa mère, et des siens.
Son loup sentait bien tout celà, et menacait quiconque serait assez fou de briser cette harmonie.
Il montrait une férocité grandissante au fil des minutes, et ne laissait plus personne se montrer dans le perimètre de Louis.

Louis reprit conscience, et se releva péniblement.
Cciloerok menaça tous les étudiants qui passaient par là de ses crocs.
Louis, encore un peu sonné avait du mal à parler.
Louis se pencha sur son loup au prix d'un effort pénible, et le mordit à la chair, ce qui eut pour effet de le calmer.
Cciloerok perdit de sa férocité, devint plus calme.
Louis se retournant vers son loup, lécha la plaie tout en le caressant et en s'excusant auprès de lui.
Cciloerok l'avait déjà pardonné, c'était son maître aimé.

L'Ange et un élan vers Louis [J'aurais presque envie d'écrire "Louris..."^^] étendu sur le sol. Elle fut stoppée néammoins par son loup.
Lorsque le jeune homme se redressa, Aly fut choquée par le fait qu'il morde Cciloerok. La profondeur de la morsure, surtout.

"Ca... Ca va?"dit-elle, connaissant néammoins déjà la réponse.

*Satané pouvoir.*

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Louis se releva promptement, secoua nerveusement sa jambe et se retourna vers l'ange. Il avait les yeux injectés de sang, et le visage terrible.
Son loup, était au contraire plus affaibli qu'auparavant. Ses mouvements étaient plus lents, sa colère, métamorphosée en une grande férocité avait en effet disparue.

Louis fit face à l'ange, lui lança un regard furieux. Le loup gémissait tel un misérable, et se cachait à présent de son propre maître. Il était applati, et les yeux remplis d'une peur profonde. Louis souriait nerveusement puis se mit à rire d'un rire excentrique et peu naturel, celà était très surprenant, et très inhabituel.
Il se saisit d'un livre au hasard dans la bibliothèque, et le tailla en pièces. Il en saisit un autre, et se retournant cette fois vers Aly, la menacant presque. Quand brusquement, il se mit à quatre pattes devant elle, et la supplia : "Tu dois m'aider. Il le faut. Qui peut vivre sans... Qui peut vivre sans connaître ses origines?" Louis se releva lentement, frappa du poing sur la table, et se figea dans cette position.

Malgré tous ses efforts, Aly eut beaucoup de peine à sonder son esprit, foisonnant de pensées illisibles, ou bien trop confuses. Dans cet état-là, c'était impossible de sonder quoi que ce soit dans son esprit, il lui faudrait peut-etre l'aide d'un autre magicien pour venir à bout de cette furie-là.

[ P.S. La réaction de Louis est dûe à l'utilisation exceptionnelle, et rarissime d'un sort d'absorption de la brume, d'un très faible pouvoir ici.
Il s'agissait d'avaler de la brume sur la peau du loup, afin de le calmer.
Celà a eu pour effet de stopper net sa férocité, du fait de l'absorption d'une *mauvaise brume* Il ne pourra plus utiliser ce sort avant un certain temps, de plus le pouvoir est encore faible, et il n'en a meme pas connaissance. J'ai pris cette initiative-ci. Si un visiteur passant par là trouve gênant cette prise de décision, j'accepterai volontiers de m'adapter à sa demande, et de transformer le récit le plus élegamment possible. :^^': ]

Aly recula, très surprise, et surtout choquée. L'Ange recula de plusieurs pas, effrayée. Elle se refusa net à croire que ce garçon avait un problème mental: ele avait lu en lui et il était tout à fait normal. Mentalement du moins.
Très étonnée, elle lui saisit le bras pour le relever, assez brutalement. Sans savoir pourquoi, elle se comporta en mère autoritaire qui relève son enfant qui est tombé dans la boue.

"Allons, dit-elle d'une voix ferme, mais pas dure, relève-toi, tu n'as rien à faire dans cette position."

Mais il s'était déjà relevé.

"Calme-toi, lui ordonna-t-elle enfin. Je te comprends sur tes origines. Mais pour t'aider, il faut que je retourne Là-Haut. Et dans l'état où je suis, je ne peux pas. Si ça te trouve ils m'ont banie. Je ne sais pas..."

A cette idée, bien que Aly voulait simplement se justifier, l'Ange frémit d'horreur. Si elle ne pouvait retourner Là-Haut, ce serait terrible. La colère de son Saint Patron serait mille fois pire qu'une simple colère humaine.

Louis était encore un jeune homme, et il n'en fallait pas beaucoup plus pour qu'il perde complètement pied, et qu'il rentre dans une rage salvatrice, et infantile.

Il n’était pas vraiment d’un tempérament calme et prompt, au contraire c’était un jeune homme qui disposait d’un dynamisme étonnant.
Il connaissait encore assez peu son corps, et n'avait que peu d'idées de ses limites et de ses forces.

S'il y a bien une chose ou Louis se savait fragile, ou sensible, c'était le coeur. Il avait en ce moment l'étrange sensation de tenir son coeur entre ses mains. Car en effet, son coeur émettait un rythme si violent, qu'il aurait cru le voir transcender la frontière physique de son thorax. Et cela se matérialisa par des premiers symptômes très simples : Maux d'estomac, maux de tête, dérangements respiratoires, toux violente.

Il avait de sévères douleurs abdominales, dont il ne pouvait cacher l’existence. Il se brisait sur place, et se contorsionnait dans tous les sens.

*Je dois résister, un peu, pensait-il.* Puis il reprenait un peu de contenance, et tentait à nouveau de se motiver.

Lorsqu'il se rendit compte de l'image qu’il donnait de lui à l’ange, il avait un peu honte.

Ses médecins ne lui avaient décelé aucune maladie cardio-vasculaire, pourtant il semblait plus fragile du cœur qu’un enfant normal. Depuis sa petite enfance, le constat était fait. Toutefois, cela n’était gênant pour lui que lorsqu’il faisait trop de sport, ou qu’il vivait une situation trop intense. Enfin donc, un médecin avait juste affirmé qu’il était un enfant *sensible* et que tous les enfants sensibles étaient souffreteux du cœur. Sa mère avait été furieuse, il s’en souvient encore.

Louis avait écouté l’ange et n’avait pas tellement été surpris par ce qu’elle lui avait annoncé. Toutefois, il avait un peu craint qu’elle ait été bannie de Là-Haut, car enfin, il n’avait fait que se plaindre depuis son arrivée sur Nenkin, et ne l’avait pas écouté elle.

Il parvenait un peu à se calmer. Il ressentait des douleurs à l’estomac, mais il devait aussi résister un moment. Il pourrait peut-être trouver à Nenkin quelqu’un qui aurait un remède à ses maux. Il attendrait.
« Je vais chercher seul. Ne t’inquiète pas Aly. Rejoins-les, il faut que tu saches. » lui dit-il d’une voix un peu empruntée, mais calme.

Il marcha en direction de la sortie de la Bibliothèque, la salua de la main, et lui cria : « Je suis heureux de t’avoir rencontré Aly. Merci pour tout »
Il marchait maintenant sur un chemin, qui se sépare en deux, celui de son passé et de son futur. Il rejoint la sortie de la Bibliothèque, et fit irruption sur l’ancienne Place.

Aly était inquiète.

*Mais pourquoi bouge-t-il comme cela? Qu'est-ce qui se passe? Mon Dieu... Qu'ai-je dit?*

Elle fut touchée par la prise sur soi que faisait Louis.

"Merci, mais ta mission est aussi d'importance", dit-elle juste avant qu'il parte.

Elle n'eut pas le coeur de le suivre, il devait avoir trop mal au coeur pour cela.

» Dans la nuit, vers deux heures du matin...