Arrivée de Gabrielle Martinez

... Charles qui se dirigeait vers la bibliothèque. En voyant une jeune femme sortir de la fontaine, ce dernier décida de passer à l'action. Elle ne parassait pas trop inquiète et avait l'air d'avoir quelques talents magiques; lui faire comprendre où elle venait d'attérir ne serait pas d'une grande dificulté.
"Pas mal, dit-il avec un petit sourire en guise de bonjour."
"Je me présente, Charles Pandore, ajouta celui-ci. Pour vous servir !"
Il lui tendit une main.

"Bonjour. Gabrielle Martinez. Merci pour votre compliment mais ce n'était qu'un tour de passe-passe."

Elle lui tendit la main aussi, par politesse.

"Vous êtes élève dans cette maginfique institution ?"

En élégant costard, lunettes noires et avec une oreillette visible, l'inspecteur Vita apparut dans le vestibule, la démarche assurée. Il ignorait pourtant où trouver un Mystikel. Il jeta quelques coups d'oeil à la salle et aperçut les deux professeurs. Il s'approcha d'eux et dit au professeur Martinez d'une voix rauque mais séduisante:

"Excusez-moi. (Le geste expert et habitué, il montra son badge) Inspecteur Vita. Vous êtes bien de la pension? Je recherche un responsable chez les Mystikel. On m'a dit que la directrice générale était absente."

Elle regarda le badge de l'Inspecteur Vita et répondit, d'un air peu convivial :

"Bonjour. Gabrielle Martinez, professeur. Ne prenez pas la peine de sortir votre badge, nous ne sommes pas sur le lieu d'un crime à ce que je sache. Je suis Mystikel. Je n'ai effectivement pas croisé le directeur. Que voulez-vous ?"

"Allez savoir, dit-il, impassible. J'aimerais lire les dossiers de chaque élève de votre maison. Des suspects pour une affaire assez troublante, je dois dire. (Il sortit d'une poche intérieure de sa veste un papier plié qu'il pinça de ses index et majeur) Vous voulez peut-être voir le mandat qui accompagne le badge que je n'aurais pas du prendre la peine de sortir?"

Charles n'eut pas le temps de répondre à Gabrielle, intérompu par l'inspecteur.
*Elève, moi? J'ai l'air si jeune?* pensa-t-il avec un sourire amusé.
Charles regarda silencieusement les deux discuter. Il n'aimait pas beaucoup les airs assurés de Mr Vita, et c'est pourquoi il répondit à la place de la mysticel:
"Ce n'est pas avec nous qu'il faut voir ça Monsieur. Pour ma part je ne suis que professeur."
Des vertiges...
Charles chancela légèrement.

Gabrielle mit la main sur l'épaule de Charles Pandore.

"Q'y a-t-il ?" dit-elle d'une voix aimable.

Elle regarda l'inspecteur avec un visage un peu plus doux :

"Inspecteur, nous ne sommes que des professeurs. Quelle affaire troublante ? Et je voudrais voir votre mandat avant que vous consultiez des dossiers personnels d'élèves."

Elle prit la feuille.

"Cela à l'air en règle ! Mais attendez le directeur (ou la directrice)."

"Excusez-moi mais je dois m'occuper de M. Pandore."

Elle fit assoir Charles sur un fauteuil non loin de là.

"Avez-vous besoin de quelque chose ?"

"Rassurez-vous, je vais bien" répondit Charles à Gabrielle. Son sourire avait complétement disparu.
"Ne vous dérangez pas pour moi, ça m'arrive fréquemment."
Puis il ajouta d'une voix et d'un ton qui ne semblaient pas lui appartenir à l'adresse de Mr Vita:
"Ce que je voulais dire, c'est que je ne suis que professeur, mais je mériterais le grade de directeur, assurément !"
Le démonologue ne chancelait plus du tout, mais son visage avait pris une teinte qui ne lui ressemblait pas.

Gabrielle le regarda. Il n'avait pas l'air anormal ... comme possédé ...

"M. Pandore ?! Votre teint !"

Elle rajouta pour l'Inspecteur Vita :

"Que dit-il ?! Il est devenu fou !"

*et modeste en plus ...*

L'inspecteur Vita reprit le mandat avec élégance (partons du principe que tout geste de Vita rime avec élégance) et répondit à Gabrielle:

"Eh bien, c'est assez compliqué. Vous êtes douée en physique?"

Voyant le professeur Pandore pris de vertiges, Vita s'amusa à faire défiler dans la tête du Magicas une série d'images de la série Urgences sous forme de flash-backs tandis qu'il disait à la Mystikel d'un air désormais savant:

"Je pense qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter, notre cher ami subit juste un dédoublement de personnalité sûrement en rapport avec son pouvoir."

Et il ajouta à l'adresse du cher ami:

"Dans ce cas, j'espère que vous obtiendrez le poste de directeur des Mystikel."

"En Physique ? J'ai quelques connaissances solides ... Pourquoi ?"

Gabrielle était séormais plus calme et plus sympathique. Elle venait à peine d'arriver dans cette institution et la voilà déjà confronter à des questions de la part d'un inspecteur ...

"Nous avons noté la disparition récente des épaves de la zone 47-91 après que l'armée se soit retirée. Elles ne se trouvent pas loin de la Bulle azurée et sont indétectables, sauf par nos émetteurs-récepteurs magique. D'après les rapports de l'armée, le site 47-91 est complètement furtif. Les ondes électromagnétiques se diffusent difficilement à cette profondeur et les épaves disposent de revêtements anéchoïque, qui absorbent donc les ondes sonores.

Mais le plus inquiétant pour le gouvernement atlante, paranoïaque depuis cette affaire, c'est l'incapacité récente des émetteurs-récepteurs magiques à localiser la zone 47-91. On pense à un complot atlante mené par des physiciens et des mages talentueux. Le gouvernement recherche donc tous les Atlantes les plus susceptibles d'avoir fait disparaître les épaves: ceux qui ont le don d'être furtifs, ceux qui connaissent un "anéchoïsme total", comme on dit dans le jargon des autorités.

Des rares Atlantes à posséder ce pouvoir, on sait qu'ils absorbent les ondes sonores, électromagnétiques et magiques et qu'ils peuvent appliquer cette "invisibilité" sur eux-mêmes comme sur des objets. La plupart des suspects a passé ces études à Nenkin Ame.

Excusez-moi si je vous ai ennuyé avec cette histoire. Vous m'avez suivi?"

Son ton classe n'avait pas complètement disparu mais on pouvait y sentir à présent de la passion quand il parlait de son enquête.

Charles qui s'était tu pendant tout le récit, pris d'un seul coup la parole d'une manière si inatendue qu'elle aurait pu faire sursauter n'importe quel paranoïaque.
"Bien évidemment qu'on a suivi, c'est élémentaire cette affaire ! Et puis je pense que sur ce point là, je serais meilleur detective que vous. Quelle idée de parler à n'importe qui d'une enquête secrète !"
C'était encore sa voix arogante qui avait parlé à la place de la sienne.

"Secrète? Lisez les journaux, mon ami."

Une bullette fendit l'air et se fourra dans la chemise de Vita. Il en tira sa clé audio qui vibrait. On voyait dans l'écran la bullette s'agiter. Il appuya sur un bouton du lecteur et le laissa retomber dans sa chemise, pendu à l'oreillette que portait à son oreille l'inspecteur Vita. Il répondait à la conversation par une série de "oui" et "ouais" conclue par un "Jarrive tout de suite." Il dit aux deux professeurs:

"Excusez-moi, problème de toilettes à l'Ancienne Place. Probablement une affaire basique. Bonne journée. Au revoir."

Charles retrouva soudainement son teint normal.
"Heu oui certainement. Au revoir, bonne journée."
Il se racla la gorge, un sourire géné aux lèvres.

[aaaah enfin ^^]

"J'ai suivi. Bonne chance pour l'enquête."

Après que l'appel à l'inspecteur s'arrêta, Gabrielle lui répondit

"Bien. Au revoir et bonne journée." avec un ton plus sympathique qu'au début.

Elle regarda Charles Pandore :

"Comment allez-vous maintenant ? Vous pouvez, maintenant, répondre à ma question ? Etes-vous un élève ?"

"Ah oui c'est vrai vous m'aviez posé une question.."
Charles se mit à rire, content que Gabrielle ne se soit pas vexée et que Lucifer l'aie quitté si vite...
*... Pour une fois !*
"Non, je ne suis pas élève! J'ai l'air si jeune? En fait je suis professeur de Démonologie, ça fait déjà quelques années que j'étudie dans ce domaine..."

Gabrielle regarda Charles pandore rire, elle trouvait cela très étrange.

"Qu'y a-t-il ?"

Puis elle reprit :

"Je n'arrives pas à déterminer votre âge Charles ... En tout cas, vous êtes sûrement moins âgé que moi."

Gabrielle commençait à comprendra l'attitude étrange de M. Pandore quand il déclara qu'il était professeur en démonologie. Il était sûrement possédé.

"Oui je pense aussi. Excusez-moi,j'ai le rire facile "
Puis il demanda d'un ton plus sérieux:
"Vous m'avez l'air de connaître l'endroit... C'est la première fois que vous venez ici?"

"Oui mais je me suis débrouillée pour obtenir le plan de Nenkin Ame."

Elle ne continua pas plus loin. Contrairement à M. Pandore, elle avait beaucoup de mal à sortir un rire et quand elle en fait un, il est souvent sarcastique ce qui n'est pas très plaisant.

Voyant que la conversation n'allait pas plus loin, Charles qui avait des choses à faire fit ses salutations:
"Bon, alors je pense que vous n'avez pas besoin de moi. Je vous laisse, je dois emprunter des livres pour les cours que je donne. Allez, au revoir !"

Il fit un signe de main et partit vers la sortie de l'école.

"Au revoir."

Gabrielle se dirigea alors vers l'administration pour régler quelques petits détails.