Arrivée d'Hélène

Hélène Da Silva vagabondait dans les greniers, seule, le regard dans le vide. Elle se dirigea vers une fenêtre ouverte et regarda la lune puis Nenkin Ame, Atlantis. De loin, elle repéra certaines boutiques : Neko, la boutique de magie et bien d'autres encore.
Elle vit un marchand se baladant dans les rues de la Cité et repensa à son passé avec tous les détails qu'elle aurait voulu oublier.

*Pourquoi n'ai-je pas le droit à la tranquilté ? ...*

Elle soupira et une larme se perdit.

*... Après toutes ses années ...*

Si son coeur battait encore, il se serait briser maintenant en pensant à toutes les mélancolies de la vie.

Hélène se retourna et vit un vampire. Elle ouvrit grand les yeux. Il avait l'air aussi effrayé qu'elle. Elle se cacha derrière un vieux fauteuil puis se rappela qu'elle était morte donc qu'elle ne risquait rien. Elle sortit de sa "cachette", rougissant de honte.

"Ne sois pas effrayer ... Je ne vois pas ce que je pourrais te faire ..."

Sa voix était à peine audible. Cependant le vampire pouvait l'entendre.

Elle dirigea sa main vers lui pour le soulever.

"je peux... te... toucher ? Demanda-t-il timidement. Je veux dire, t'es pas transparente, je veux dire, physiquement ?" Il regarda alternativement Hélène, puis sa main, indécis.

Elle décara timidement :

"J'ai appris, avec le temps, à me rendre touchable ... euh ... Tu comprends ? C'est assez confus dans mon esprit et c'est assez compliqué ... Enfin ... Oui ..."

Hélène commençait à bégayer, elle perdait le fil de ce qu'elle disait.

"Je t'expliquerai quand mes idées seront plus claires ..."

Hélène le regarda.

"T'es pas un vampire toi ? Et comment t'appelles-tu ?"

Elle voulait être sûr de savoir à qui elle avait à faire. Hélène n'avait jamais vu de vampire auparavant mais en avait entendu parlé.

Roy tendit le bras et saisit la main d'Hélène afin de se lever. Sa peau était froide, tout comme celle de Roy.
"Si si, je suis un vampire... Mais je suis différent de ceux que l'on peut rencontrer ailleurs : J'essaye de garder mon humanité. Je refuse de cédait à la bête..." Ses yeux se perdirent un moment dans le vgue tandis qu'il repensait à l'époque où il n'était pas encore cliniquement mort... Un léger sourire s'esquissa alors sur le visage du vampire. Il leva les yeux vers le fantôme et lui dit :
"ça fait plaisir de pouvoir discuté avec un autre mort... Il y en a quelques-uns à Nenkin, deux vampires, Morgan et un autre dont j'ignore le nom. Morgan a cédé à la bête depuis bien longtemps. Je ne l'aime pas beaucoup mais elle reste 'fréquentable'. Je veux dire, elle n'est pas dangereuse... Tandis que l'autre... J'ai déjà eu l'occasion de me battre contre lui. Il est extrèmement dangereux ! Assoifé de sang. Un chien a plus d'humanité que lui. Mais bon... A part ça, les gens sont incroyablement gentils ici ! Ah ! j'allais oublié, je m'appelle Roy trinity. Et toi ?"

*Olala, j'en apprends des choses en si peu de temps !*

Le ton de sa voix restait discret, par timidité.

"Eh bien moi, je m'appelle Hélène Da Silva."

Et répondit à la réflexion du vampire :

"Ce qui est positif d'être dans mon cas c'est que je ne risque pas grand chose et je ne crains pas la lumière. Et le point négatif c'est ..."

Elle s'arrêta ne voulant en dire plus.

"Tu te transformes en chauve-souris ou quelque chose comme ça ?"

"oui. Je sais, c'est classique pour un vampire... Mais j'ai un autre pouvoir : l'illusion... bon je ne le maitrise pas vraiment, j'arrive tout juste à faire des formes de bases, mais je ne m'entraine jamais. En réalité, je n'utilise que très peu mes pouvoirs."
Le jeune garçon s'avança vers la fenêtre et contempla la lune un moment.
"En fait... Je ne subit que les effets négatifs de ma... "situation". J'aimerais tellement revoir un jour le soleil..." finit-il par dire en baissant la tête.

"Je comprends ... Moi, je voudrais ressentir la chaleur humaine et pouvoir sentir mon coeur battre à nouveau ... Mais c'est impossible ... du moins, je le crois ..."

Elle baissa les yeux et s'approcha du vampire près de la fenêtre. Une larme tomba, ce qui était étrange pour un esprit. Elle-même ne comprenait pas comment une larme pouvait couler sur sa joue alors qu'elle était morte.

"Nous ne pouvons plus être ce que nous étions ... Oh ... euh ... Désolée ! Je ne sais pas consoler ..."

Un très léger sorire passa fugitivement sur le visage du défunt.
"Si. Au contraire. Ca me fait du bien de parler à quelqu'un qui est... plus ou moins dans la même situation que moi. Il regarda le fantôme dans ses yeux pales. Entre morts, on se comprend..."

Elle soupira.

"J'aurai préféré te connaître en tant que vivant ... Au fait, en quelle année es-tu mort ?"

Bien étrange question mais cela lui titillait l'esprit, son côté curieux faisait surface un peu trop souvent ...

*Le pauvre quand même ... Ne plus voir de soleil, c'est si beau ...*

Elle ferma les yeux quelques instants essayant de se souvenir d'un moment merveilleux quand rien ne posait problème, avant que le marché de ses parents sécroule sous les dettes alors qu'il marchait très bien. Et là, son esprit s'intéressa de nouveau à une question : Comment leur marché a pu tomber à l'eau alors que totu se passait bien ? Volontairement, elle oublia pour se concentrer à nouveau sur son souvenir magnifique. En quoi est-ce un souvenir si beau ? Tout simplement parce que tout le monde se parlait, souriait et que le temps était au beau fixe. Ce jour-là un garçon de son âge lui avait aussi déclarer sa flamme. Un jour parfait. La défunte sourit et rougit en repensant à tout cela.
Hélène se retrouva dans la réalité et son visage redevint neutre comme d'autres jours ... trop nombreux hélas ...

Le garçon poussa un léger soupir.
"Ce n'est pas très vieux... Il y a 2 ans à peu près... Je ne pourrais pas te dire la date exacte. Cela correspond à une période floue de mon éxistence. Je découvrais que la mort était pire que ce que je m'imaginais."

"Dans ton cas, oui ... Certains 'en sortent mieux ... Je ne sais pas si mon cas serait un exemple de chance ..."

Elle regarda la lune, pensant à sa mère, cela faisait depuis longtemps. Tout les souvenirs touchant sa mère étaient heureux, contrairement aux souvenirs de son maudit père qu'elle respectait à un moment de sa vie, ce qui n'était plus le cas.

"Tu as donc été mordu par un vampire ... C'est cela ?"

"oui. Je ne sais même pas par qui. Mais si je le retrouve, je le tuerai. Une colère mélée à du deséspoir se lisait dans ses yeux. Il finit par déclarer dans un soupir : En plus d'avoir gaché ma vie, il m'a pourri ma mort..."

Hélène mit sa main sur la bouche de Troy.

"Ne dit pas ça devant moi !"

Elle finit par enlever sa main en disant :

"Je ne crois pas que c'est une solution. Tu ne rescussiteras pas en tuant ..."

*Même si tu es en colère.* lui dit-elle dans son esprit.

La phrase transmise par télépathie troubla un instant le vampire, puis il finit par conclure que c'était simplement une de ses pensées.
"Tu ne dirais sans doute pas ça à ma place... Il m'a condamné à vivre la nuit, à quitter ceux que j'aimais, à me nourrir de sang,... et tout ça pour l'éternité. Ses yeux se perdirent dans les reflets blonds de la lune tandis qu'il continuait : Je fais tout mon possible pour rester humain malgré cette malediction, mais je n'en reste pas moins un monstre. J'évite bien sur de me nourrir d'être humain, mais je l'ai déjà fait... C'était plutôt pour me défendre, lorsque j'étais en cavale, mais ça ne change rien au geste... Et aujourd'hui j'en suis reduit à me nourir de rats, de loup ou d'autres animaux sauvages..."
Une larme coula lentement sur le visage blême du vampire.

Hélène posa doucement sa main sur l'épaule de Troy et lui dit, toujours par la pensée :

*Effectivement, je ne dirai peut-être pas ça à ta place mais n'oublie pas que je suis morte à 16 ans d'où mon apparence de jeune fille ... Je n'étais normalement pas vouée à une mort pareille ...*

"Si tu veux je t'aiderai dès que j'en aurai l'occasion ... Je ferai de mon mieux ..."

"c'est gentil, mais je crois qu'à part moi, personne ne peut faire grand chose... Mais j'apprécie que tu me propose ton aide... D'ailleurs, si toi tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à me demander."
Sans doute du fait de leur ressemblence, Roy éprouvait une confiance en elle comme il en avait rarement éprouvé.

"Ce qui est bien, c'est qu'on ne peut pas mourir une deuxième fois !"

Hélène aurait bien voulu connaître à nouveau les sensations qu'éprouvent les vivants avec les cinq sens. Même si elle peut toucher quelqu'un, par exemple en serrant la main, elle est incapable de sentir la peau. Une question lui vint soudainement dans l'esprit :

"Est-ce que tu peux prendre autre chose en nourriture que du sang comme des légumes, de la viande ... ?"

"si... En ce qui me concerne, je peux mourrir une 2ème fois. Le soleil, le pieu dans le coeur, boire le sang d'une victime déjà morte, et puis l'agent aussi risque de m'être fatals... Pour moi, la mort n'est qu'un passage en attendant une autre mort. Mais je ferais tout pour l'éviter bien entendu. la mort suivante doit être pire encore que celle-ci..."
Un léger silence s'installa avant que Roy reprit :
"Et pour répondre à ta question, je ne sais pas si je peux manger autre chose. Je n'ai jamais essayé. Et je ne préfère pas prendre le risque. Et comme si il le découvrait, il souffla dans un murmure étonné : Ca fait 2 ans que je ne me nourris que de sang !"
Les yeux écarquillés, il eut un haut-le-coeur, suivit d'un second. Il s'éloigna de quelques pas, pris d'une soudaine nausée, titubant et vomit quelques mètres plus loin. Une flaque rouge pourpre maculait le parquet. C'était du sang.
"2 ans que je ne suis plus qu'un monstre !"

"Ah ! Dans ce cas, je m'en sors mieux que toi !"

Son regard n'exprimait pas de la pitié mais de la tristesse. A présent, elle savait qu'il y avait des cas bien pire qu'elle.

"La différence ne fait pas de toi un monstre."

Pour changer de sujet, elle lui demanda si il voulait aller se promener dans le parc qu'elle n'avait pas encore vu.

"C'est une bonne idée ! L'air frais de la nuit me fera du bien. Je ne le connais pas sous le soleil, mais je t'assure qu'à la lueur de la lune, le parc est magnifique ! Après toi", dit-il en montrant la porte d'un air de grande bourgeoisie : il voulait détendre l'atmosphère après cette discution pas très joyeuse.





*HRP on* suite au parc, je te laisse éditer. *HRP off*