2 heures de colle

"Bonjour Monsieur Ar Prins Rû. Merci d'avoir eu l'amabilité de venir aussi vite."

Gabrielle Martinez l'invita à regarder le désordre.

"Je vous rappelle pourquoi vous êtes là : vous avez titiller un animal, un loup pour être pécise, tout en sachant qu'il y avait un risque qu'il le prenne mal donc vous êtes une des personnes à l'origine de la catastrophe. N'oubliez pas que je venais à peine d'ouvrir ma boutique que je suis déjà en déficit."

Son visage montrait de l'exaspération avec un soupçon de colère qui n'attendait qu'à exploser.

"Le deuxième concerné et son loup viennent ne vont sûrement pas tarder à venir."

Elle lui montra en un bref geste les étagères tombées et les objets, fioles et compagnie brisés.

"Vos heures de colle conssisteront à nettoyer les lieux que vous avez sacagez. Vu les dégâts, je vous aiderai. Ne nettoyez pas les tâches par terre car certains produits réagissent comme des acides avec certains produits ménagers."

Elle lui tendit une paire de gants.

"Ces gants vous serviront à ne pas être couper par les morceaux de verre que vous mettrez dans la poubelle verte prévue à cet effet et les papiers seront dans la poubelle noire. Ces heures de colle seront entre vous et moi et Louis car j'ai entendu dire que vous étiez devenu responsable des Psychokénèses."

Elle lui tendit des accessoires pour le ménage.

"N'oubliez pas que chez moi, tout travail est récompensé d'une manière ou d'une autre. Je ne parle de perles étant donné que moi-même j'ai des soucis d'argent mais je parle d'une récomprense tout autre qui est aussi importante que des perles : le temps."

Le Korrigan s'empara du materiel que lui tendait la responsable du magasin qui ressemblait, il devait l'avouer, aux nombreux champs de bataille qu'il avait pu traverser en Ecosse ou en actuelle Amérique. Il enfila les gants, empoigna le balai, et dit à Mademoiselle Martinez d'un ton gêné :
"Je pourrais me débrouiller tout seul en attendant Louis, je suppose que vous avez certaines choses plus interessantes à faire que de réparer les bétises des autres. Ne vous en faites pas, tout cela sera rangé dans moins de 2 heures."

"Vous avez raison mais je viendrai quand même vous aidez plus tard pour les tâches. Si vous voyez quelque chose de suspect, n'hésitez pas à me le signaler immédiatement."

Elle s'asseya sur la chaise au comptoir et sortit le registre. Elle prit une plume et inscrivit les informations de ces dernières 24 heures.

Une bulette d'information lui arriva et l'écouta immédiatement pour savoir de quoi il s'agissait.

"Louis Mangeome ne pourra pas faire son heure de colle car il est considéré comme absent à long terme. Si nous sommes au courant d'une quelconque nouveauté à ce sujet, nous vous préviendrons."

"Fantastique ..."

Ar Prins Rû vit la bullette traverser la salle et entendit son contenu...
"Merveilleux..." dit-il dans un soupir.

Gabrielle Martinez s'était endormie sur son registre. En se réveillant, elle remarqua qu'Ar Prins Rû avait terminé ses heures de colle depuis 30 bonnes minutes. Elle fit de gros yeux en regardant l'horloge et soudain, elle se leva et se précipita vers l'élève.

"Vous avez terminé vos heures de colle et je vous félicite pour votre travail sérieux, même si il reste encore un peu de désordre ... Mais c'est un travail qui exige beaucoup plus de temps ... Je suis navrée de m'être endormie et je vous prie de m'excusez. Je terminerai votre travail."

Elle lui serra la main pour lui prouver sa gratitude même si il ne s'était pas proposé à faire ce travail. Il l'avait fait, c'était l'essentiel.

Elle sortit une sphère transparente de sa poche et lui tendit :

"Si vous désirez parler à quelqu'un qui est loin de vous, vous pouvez utiliser ceci en prononçant son nom ... Par contre, il marche avec des réseaux comme le téléphone portable mais il n'y a pas de batterie et ce n'est pas payant d'appeler. Les bulettes ne sont pas tout le temps pratique ... Au fait, c'est fragile, il faut faire attention ... C'est une spère en verre ... Je n'en vend pas dans ce magasin et j'en ai tellement ... C'est ma tante qui me les avait ramené de je-ne-sais-trop-quel-pays ..."

Le rû prit la bulle de verre très délicatement et la contempla avidemment. Une lueur scintilla dans ses yeux. Il dirigea son visage vers la propriétaire de la boutique de magie sans pour autantdétourner son regard de l'objet.
"Est-ce qu'il faut nécéssairement que celui avec qui je souhaite communiquer en possède une ?"
Le korrigan croisa les doigts pour que la réponse soit négative. Il pourrait alors parler avec son amie Nessy qui lui manquait tant...

"Non, je vous rassure, d'où l'avantage de cette sphère ... Vous evez avoir quelqu'un en tête pour poser une telle question ... Mais si vous voulez être rassurer, je peux vous en donnez une deuxième pour la personne en question, j'en ai en pagaille. Mais je ne voudrais pas qu'on croit que je fais du trafic donc gardez ça pour vous ..."

Il émana une lumière presque éblouissante du petit breton, en même temps qu'une chaleur enveloppante et joyeuse, sans que le korrigan n'y soit pour rien. Lorsqu'il éprouvait de grandes émotions, il lui était impossible de bloquer ces démonstrations physiques, contrairement aux sautes d'humeur...

"Je pense qu'une deuxième me sera inutile... La pers... enfin... La créature à qui je pense erre à présent à travers les sept mers, et je risque de ne pas la revoir avant de nombreuses années, voire des siècles... Il me faudra donc attendre autant de temps pour la lui remettre..."

Il pensa alors à Raphaël... Cette sphère pourrait lui être utile si lui désirait le contacter...

"Euh... En fait, j'y pense, puisque vous en avait un stock assez imposant d'après ce que j'ai compris, une seconde sphère pourrait m'être utile. Et ne vous en faites pas, vous avez ma parole de Korrigan que mis à part les deux personnes en particulier que je souhaite contacter, personne ne saura rien de l'existence ni de la provenance de ces objets !"

Elle retourna dans la réserve et en resortit avec une boule de plus.

"Voilà. Mais, promettez-moi une chose, de ne plus faire de bêtises dans ce magasin, s'il-vous-plaît."

Elle avait les yeux larmoyants rien que de penser à fermer la boutique.

Ar Prins Rû se mit au garde à vous et déclara d'un ton militaire :

"A vos ordres Mademoiselle Martinez ! Et ne vous en faites pas, la prochaine fois qu'un loup furieux me fait face, je l'assomerais avant qu'il n'ait le temps de m'attaquer !"

"Eum ... Eh bien ... Oui ... Enfin ... Oui."

Elle ne savait plus quoi dire et ne put que faire un sourire figé et forcé. Gabrielle était défasée de la manière dont il avait changer le ton de sa voix. Elle reprit son masque d'un visage inexpressif, impassible.

"Bien. Je vous remercie. Mais, si vous pouvez tout simplement l'éviter, ce sera un grand progrès."