folle pousuite

Le Korrigan déboula à toute vitesse et traversa une rue comme un éclair. Malgré la performance olympique de celui-ci, la distance entre le loup et lui devenait de plus en plus petite. Une idée jaillit à l'esprit du breton. Un atlante s'était arrété au milieu de la rue, abasourdi par le spectacle qui s'offrait à lui, sur le dos de son hyppocampe. Sans même prévenir le pauvre habitant des mers, il le renversa d'un violent coup de coude, sauta sur le cheval marin et tira les rennes. Bien que c'était la première fois qu'il chevauchait un animal comme celui-là, l'instinct lui dicta comment faire avancer l'hyppocampe, le loup toujours a ses trousses...

La folle poursuite continua dans les rues sombres de la ville. La ville neuve avait des airs de ressemblance avec les carrefours de Lutèce. Il semblait aisé de perdre la trace d’un homme dans la ville neuve. Pourtant, le korrigan eut beaucoup de mal à se débarasser de son prédateur.
Une fois même, pensant avoir perdu sa trace, il commanda à son hippocampe de revenir un peu en arrière, et faillit se faire surprendre par le surgissement du loup d’une rue communicante.
Finalement, Louis qui les suivait de loin, n’avait pas vraiment le temps de s’arrêter pour observer le paysage. Il suivait avec une très grande difficulté, et perdait de plus en plus de terrain sur eux, à cause de son cœur fragile.

La ville neuve est de forme circulaire. Lors des grands marchés atlantes, il est difficile de s’y retrouver. Il y a à la périphérie de la ville neuve, des quartiers aménagés auxquels on peut accéder en traversant les ponts atlantes, qui sont spécifiques à la culture atlante. En effet, ces ponts de taille immense sont un amas de matériaux divers. On pourrait croire le processus inefficace en matière d’architecture, au vu de la composition apparemment aléatoire de ces ponts. En fait, l’assemblement de ces matériaux est subtil et efficace, ce qui permet au pont outre sa résistance aux météos atlantes, aux pluies, et aux vents, d’avoir une véritable adhérence aux temps, et de se profiler comme un modèle d’architecture moderne.

Le pauvre hyppocampe était à bout, mais le Rû comptait bien exploiter ses capacité au maximum. Il le fit donc accélérer pour déboucher sur les longs ponts fabriqués à base de materiaux divers. Le cheval marin dérapa, projetant à terre le korrigan qui glissa sur plusieurs mètres après un joli vol plané. Sa glissade l'envoya directement dans l'eau, d'où il sortit avec difficultés. Une fois sur la rive, trempé jusqu'aux os, le petit être ne prit pas le temps de réfléchir et fonça sur les ponts, droit dans la direction du Tribunal inquisitoire.

Marylin avait couru, couru... Chaque fois, s'aidant des doigts pointés des badauds, la bouche ouverte, l'air ébahi, voyant cette folle poursuite.
Non seulement un être étrange et petit était poursuivi par un loup blanc (avait-on jamais vu de loup à Atlantis?), mais celui-ci se faisait courser par un homme frêle essoufflé; alors si en plus, une femme en tenue de juive arabe à l'air fou courait après tout cela, la gazette en parlerait à coup sûr. Certains passants espéraient même témoigner dans le journal: voir leur nom sur un bout de papier publié en miliers d'exemplaires serait un immense honneur.

La finesse de la jeune femme et sa nature athlétique (elle avait beaucoup couru dans sa jeunesse dans son pays, allez savoir pourquoi... Peut-être parce qu' "elle n'avait pas confiance"? Alors elle courait? 100%Debouze) lui permirent d'au moins rattraper Louis. Mais, dans sa course, elle reprenait petit à petit ses esprits. Elle doubla Louis, et tenta de rattraper le korrigan afin de lui dire de stopper; peu à peu, sa colère montait. Elle se trouvait vraiment dans une situation incongrue.

Gabrielle Martinez courrait vêtu de sa robe beige, ce qui, notons-le est assez difficile. Elle recommençait à penser au malheur de sa boutique et s'énervait. Elle vit, au loin, la directrice qui avait dépassé Louis. Elle fit de gros yeux.

*Quelle sportive ! Pourquoi ai-je arrêté le sport cette année ? Je n'ai plus l'habitude ...*

Elle-même dépassa, finalement, Louis pour rattraper le loup teigneux et un korrigan qu'elle appréciait tellement à présent ...

*C'est la première fois de toyte ma vie où je vois une scène pareille ...*

Elle finit par être à la hauteur de la directrice.

La scène était hilarante. Une femme vêtue d’une robe bizarre et une jeune femme svelte poursuivait un loup, qui poursuivait un korrigan. On n’avait jamais vu scène pareille dans toute la cité d’Atlantis – aussi gigantesque soit-elle-,
Le petit être rentra tout excité dans le Tribunal, il était de ces êtres qui se subliment lorsque la mort émet en eux des vibrations intimes.
Louis ne put les suivre jusqu’aux portes du tribunal, il faillit sur la route une fois tressaillir. C’est à ce moment-là que son fidèle loup -pourtant féroce l’instant précédent-, se retourna d’abord. Puis stoppa sa course lorsqu’il le vit à bout de souffle. Il attendit son maître et finit par le rejoindre.
Louis, comme s’il comprenait son animal vexé, se força à marcher. Il s’obligea même à courir, et finit par atteindre les portes du Tribunal, que venait de pénétrer le petit être.

Le loup reprit une marche lente et cadencée, presque humaine. On aurait pu croire que le loup avait honte de son impulsion...

Gabrielle Martinez s'arrêta, essouflée. Et regarda l'imposant Tribunal avec tous les signes que la religion était venue à Nenkin Ame.
Sa tension augmenta après cet effort et sortit ses médicaments qu'elle avalla. Aujourd'hui, elle en avait déjà trop prit.
Gabrielle regarda sa montre et fut surprise : le temps était passé très vite, il était tard.
Elle partit donc en signalant son départ à la directrice rapidement.
Le professeur avait disparu pour une semaine en ayant fermer sa boutique et arrêter ses cours.

Marylin sourit à Gabrielle; lorsqu'elle arriva devant le Tribunal, elle s'arrêta. Se tenant par ses mains au-dessus des genoux, elle respira un bon coup; elle sentait des gouttes de sueur perler dans son dos, et sur son front. Il y avait longtemps tout de même qu'elle n'avait pas fait telle course, mais la directrice avait été bien contente en redécouvrant la liberté de courir à perdre haleine.

Elle hocha de la tête vers Gabrielle. Elle se souvenait que celle-ci devait retourner en Egypte pour un petit temps.

Marylin entra dans le tribunal. Elle regarda autour d'elle, constata que la salle était vide; elle chercha Louis.

"Stop!" lui cria-t-elle, sa voix résonnant sur les murs.

* HRP on : je pense qu'il est temps de poster dans le tribunal... Je prend les devants ^^. HRP off *

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