petite balade assez matinale

Le regard d'Abi était au départ perdu dans le ciel. Lorsqu'elle entendit les premières paroles de la chanson murmurée à son oreille, et tourna lentement la tête vers celle de Mathéo. Ses yeux se plongèrent dans les siens, comme essayant d'y lire, essayant de comprendre. Elle esquissa un sourire. Mélancolique.
Elle ne connaissait pas cette chanson. Ayant vécu loin de la France ces derniers temps.. Elle écouta attentivement, Son regard dans le sien. Ses sentiments emplissant son esprit. Elle sentait ce qu'il ressentait. Les paroles étaient jolies, bien trouvées. Propices? Elles pouvaient avoir un sens ambigu dans cette situation. Mais Lou ne voulait pas réfléchir. Juste être à l'écoute. De cette chanson, de ces sentiments, de lui. Et d'elle, un peu. Pour une fois.
Elle appuya son front contre le sien, et baissa les yeux. Sa main était toujours refermée sur la pierre a son cou.

*Oui...*

Cette passion pour la musique...tout deux l'avaient, vraisemblablement. Même si Lou n'était pas sûre que Mathéo écoute beaucoup AC/DC ou Rammstein.. Elle le trouvait plutôt du genre poète. Et timide. Elle réalisa que la musique offrait un refuge pour beaucoup de gens. Un refuge où on se sent bien, où on se chante des balades dans le creux de l'oreille pour oublier un peu ses peines.

Elle releva les yeux, et lui murmura un mot.

"Merci."

Elle l'embrassa sur le front.
Elle défit son collier, celui avec la pierre à son nom, et l'attacha derrière son cou, san un mot.
Puis elle se releva. Elle chantait, mais dans sa tête, à l'intention de Mathéo, cet air doux de Rammstein, une de leurs rares chansons étant plus tourné vers le "soft".

*Feuer und Wasser kommt nicht zusammen
Kann man nicht binden sind nicht verwandt
In Funken versunken steh ich in Flammen
Und bin im Wasser verbrannt...*

Elle le regarda en lui tendant la main.

*Tu vois, ce n'est pas forcément vrai.*


[traduction^^ :
Le feu et l'eau ne vont pas ensemble
On ne peut pas les lier ne sont pas parents
Plongé dans les étincelles je suis debout dans les flammes
Et suis brûlé dans l'eau.."
bon voila c'est vraiment mieux en allemand, y a des mots qui ne se traduisent pas bien en français...^^
extrait de l'album "Rosenrot, c'est génial ^^]

Leigh avait décidé de prendre un peu l'air, ce matin...

*Ouaah, il a neigé! trop bien...Dommage que les autres ne soient pas là, j'aurais crié de joie sinon... C'est dur d'être obligée de se contenir devant tant de neige!*
Leigh fit un grand sourire, malgré elle-même, et s'agenouilla pour observer le sol blanc de plus près.

"C'est vraiment maginfique..." murmura-t-elle.

Elle devait le faire. Elle ne pouvait plus s'en empêcher.

"oh et puis zut à la fin!"

La jeune fille enfila ses gants, puis saisit entre ses mains une poignée de neige fine; elle la monta petit à petit vers son visage, puis la lança en l'air au-dessus d'elle.

"Ouaah, c'est trop beau!" *oups!! note à moi-même : arrêter de parler toute seule!!*

Elle vérifia ensuite que personne n'était dans les parages... Tourna la tête à droite, à gauche, puis sourit. Elle se releva, avança vers un tas de neige, regarda les alentours une dernière fois *après tout, qui s'en fiche?*
et se laissa tomber en arrière sur la bosse, molle et épaisse.

"Alors ça c'est la vraie vie!!" dit-elle, en extase.

Leigh se mit à battre des bras à vive allure, puis se releva lorsqu'elle sembla satisfaite.
*et voilà!! un ange de neige!! si seulement j'avais mon appareil...*

Elle se mit à fouiller ses poches, pour finalement trouver le petit appareil, compact et noir, qui avait survécu à de nombreuses péripéties.

*j'espère qu'il y a internet ici!! comment je vais faire pour publier ça sinon? *

Pendant qu'il chantait, il sentait que Abi était à son écoute, qu'elle se laissait bercer par cette musique qui pourtant lui était étrangère. Que sa passion pour la musique ne s'arretait pas à ses propres frontière, mais s'étandait, comme celles du jeune homme, à l'infini. Il avait conscience que la jeune fille pouvait les prendre de manière ambigues, mais il s'en fichait. Elle lisait en lui, et s'il avait quelque chose d'ambigu à lui transmètre, elle le sentirai. Mais n'y avait-il vraiment aucun sous entendu dans cette chanson qui lui était venue si soudainement à l'esprit? Il n'en savait rien, mais il s'en moquait royalement.
Il sourit lorsqu'elle le remiercia. Ils s'étaient aidé mutuellement.
Mais lorsqu'elle lui mit son pendentif à son cou, il se senti frissonner. Il savait que ce geste avait de l'importance pour elle. En lui prenant la main qu'elle lui tendait, et en se relevant, il ne lui exprima pas son remerciment par mes mots, mais par des sensations, qui traduisait mille fois mieux ce qu'il voulait lui dire. Il lui vint alors une image à l'esprit. Un volcan, où le les roches en fusions forment des torrent, et cela depuis bien longtemps, se moquant bien des règles du feu et de l'eau. Un volcan...Ils étaient un volcan, lui si calme, representait les fremissements du sol, avant la tempète de fiertée que rependait Abi.

*Ou alors c'est l'exeption qui confirme cette triste règle*

Puis il entendi les pensée de la nouvelle venue et il se tourna vers elle, en parlant fOrt pour qu'elle entende, car elle était un peu loin

"Il n'y a pas internet ici, et ton appareil ne marchera pas, toutes les machiens de la surface ne marchent pas"

*yip!! qu'est-ce que...*

"c'est vrai? c'est trop bête!! euh... merci beaucoup! je m'apelle Leigh, j'suis nouvelle ici!"; elle était obligée de crier pour que sa voix porte jusqu'à lui.
Il avait lu dans ses pensées. Il était télépathe.
Et il devait. Il devait.
Il devait l'avoir VUE SE VAUTRER DANS LA NEIGE COMME UNE GAMINE.

*aaaaah!! euh! hum...*

Elle tenta de faire le vide dans sa tête, car elle savait que si elle pensait à ce qu'elle venait de faire, il l'entendrait forcément...

Sa veine tentative de se vider l'esprit fit sourire Mathéo. Elle s'embrouillait encore plus et la rendait encore plus fragile si jamais elle était tombée sur quelqu'un qui maitrisait la possesion. Il aurai pu en faire ce qu'il voulait si il avait ce pouvoir.

Ne vide pas ton esprit, créer plutot un mur, tu es encore plus facile à avoir quand tu fait ça

Ses pensée c'étaient répercutée dans l'esprit des deux jeunes filles présentes, pour qu'Abi puisse se servir de ses conseils pour son propre pouvoir.
Ce domaine, c'était le seul où Mathéo était sur de lui, car il savait que chaque pouvoir était different.

*hum ^^' * *dur!!*
*grrr!!!*
*...mais comment on fait un mur d'abord???!*

Lou avait gardé la main de Mathéo dans la sienne. Les sensations pouvaient être tellement plus expressives que les paroles, suggérer et transmettre tellement plus parfois.. Ils n'avaient finalement même plus besoin de se remercier, ils se comprenaient immédiatement.
*Exception ou pas, ce volcan est le plus beau que je connaisse...*

Accompagné du jeune homme, ils se dirigèrent vers Leigh. C'était plus aisé pour parler. Elle avait l'air d'être sympa. Elle l'était sûrement, mais..
La gêne commença à envahir Abi. Elle ne savait pas quoi faire. Tant que c'était entre elle et Mathéo, tout allait bien. Si elle était avec quelqu'un d'autre, elle reprendrait sûrement son comportement "habituel". Certes elle avait réussi à le vaincre avec Mathéo, mais elle n'était pas prête à le faire avec d'autres. Cela s'était fait avec Mathéo grâce à certaines conditions qui ici n'étaient pas réunies. Elle ne pouvait rien y faire.
Ainsi pour éviter toute catastrophe, elle ne dit rien, laissa faire Mathéo et serra plus fort sa main. Elle se sentait s'éloigner de lui en présence d'autres. Et c'était précisément ce qu'elle ne voulait pas. Mais cette fois-ci, elle devait faire son chemin seule, sans aide.

Elle réfléchit au paroles de Mathéo. Un mur... Encore un mur, parmi tant d'autres déjà érigés. Encore un, encore un nouveau type de mur, pour se marginaliser encore plus?..
Non, celui-ci est juste une protection, Abi.
Juste une protection..

Malgré tout elle parla a Leigh. Pour lui parler d'une chose qu'elle connait bien. Elle essaya de parler sur un ton neutre, mais elle retrouvait parfois ses accents d' "autrefois".

"Tu dois te durcir. Pas rire, pas sourire. Du moins au départ, sinon t'y arrivera pas. Tu dois te concentrer, renfermer ta pensée, même penser à un mur si ça t'aide. Ou à une serrure si tu veux. Mais attention, une serrure, ça se crochete."

*N'est ce pas?*
ajouta -t-elle a l'intention de Mathéo, rieuse.

Contente d'avoir trouvé des aînés qui pourraient enfin la guider vers un chemin moins escarpé, elle leur répondit :

"D'accord!! je vais faire de mon mieux! en attendant, je vous laisse, j'ai encore toute une école à visiter" en essayant de retenir un sourire.

Elle décida de sortir du parc; la fille avait l'air assez accrochée à la main de l'homme, et elle ne voulait pas les déranger...

"J'espère qu'on se reverra, peut-être dans de meilleures circonstances!" dit-elle en pensant à l'image débile qu'elle avait donné.

*Après tout, ce n'est qu'une image*

Elle leur fit un signe de la main, avant de s'éloigner à pas rapides...

Quand il senti le malaise d'Abi, il se concentra un peu plus sur l'esprit de la jeune fille pour la soutenir moralement. Il lui dit en pensée, ne s'ardessant que à elle.

N'essais pas de te combatre, tente juste de te controler. Si on attaque un mur de l'interieur et de l'exterieur, il ne risque pas de tenir longtemps. Et pour les serrures etant en quatrième année, les serrure, j'en connai un rayon.

Quand Leigh parti, il lui dit aurevoir, avant de se tourner vers Abi.

"Stresse pas ma belle, plus tu stressera plus t'aura de mal"

Il en savait quelque chose...Il avait appri à controler ses complexes depuis qu'il n'était plus avec sa famille, mais il lui arrivai encore de craquer. Avant, il lui arrivait même de rester tout un week-end enfermé dans sa chambre parce qu'il ne voulait pas qu'on le vois.

Lou esquissa un rapide signe de la main à Leigh.
Déjà un progrès, si on peut appeler ça comme ça. Mais elle savait que si elle avait été seule, elle ne l'aurait sûrement pas fait. Décidement, bien des choses se trouvaient bouleversées...

En entendant Mathéo, elle s'exclaffa et eu un sourire. Elle lui dit ironiquement:

"Si je suis stressée?

Mêmes si les choses étaient bouleversées, Abi gardait tout de même son caractère. Et un trait particulier de celui-ci était l'impulsivité.
Soudainement, Abi se tourna vers Mathéo, mis sa main sur sa nuque et l'embrassa. Rapidement, sur les lèvres.
Elle le regarda sans les yeux, avec un lueur rieuse, mais aussi avec une lueur de défi, dans les yeux.

"Je ne suis pas stressée. Sinon je n'aurais jamais pu t'embrasser."

Lou n'était sûre qu'il comprendrais sa logique. Il n'était pas télépathe pour rien. De plus elle savait qu'il ne désapprécierait pas totalement ce qu'elle avait fait.
Hé oui, provocante était aussi un mot qui pouvait la caractériser. Elle prenait pas mal de plaisir à ça. Ca pouvait donner des situations... pittoresques. Si vous voyez ce que je veux dire.
Mais ici ce n'était pas seulement ça. Pas que pour cette raison...
Quant à être fusionnels, autant l'être jusqu'au bout.

Mathéo resta sous le choc. Pendant un moment il ne su quoi dire. Il s'attendait à tout sauf à ça. Il n'avait eu dans sa vie que des avaentures d'un soir, et ne voyait donc dans ce geste aucune veritable relation. Mais....non. Elle se moquait de lui. Il le sentait, où plutot il avait l'impression de le sentir. Son pouvoir semblait se detraquer sous l'action de la surprise et de son caractère particuliairement complexé. Il réagit donc d'une manière tout à fait inattendue. Il lui jetta un regard froid, déçu, vexé, puis après lui avoir lancé avec une voix ironique, mais très differente de celle de la jeune fille "Et ça t'amuse", il se retourna presque violament, récupera ses affaire et alla s'assoir plus loin, se replongeant dans le travail qu'il était en train de faire avant que Cloelia arrive.

Pour se "proteger" contre les moqueries de son frère, Mathéo avait reussi à metre en place un mur, qui se mettait en place dès qu'il se sentait agressé, ce qui était le cas. Ce mur était infranchissable a moins d'avoir une très grande experience en la matière. C'était l'une de ses specialitée. Rien de ce qui venait de lui n'était accessible. Il était comme entré dans un monde a part, auquel lui seule avait accès. Car l'inconvegnant qu'il essayait de supprimer : il devenait completement hermétique à tout ce qui se passait autour de lui. Et à moins que quelque chose de vraiment frappant se passe autour de lui, seul sa propore volontée pouvais l'en sortir. Mais les evenements recents l'avait ouvert à un monde spirituel particulier, et le rendait plus sensible que d'habitude à ce qui l'entourait. C'était la seule brèche à ce mur.


Il se sentait trahi, mais en réalité il avait peur. Peur de quoi ? Qu'on se moque a nouveau de lui, d'être à nouveau trahi, et de tous ces obstacle moral à son bonheur. Il avait peur de lui même.

Mathéo s'était assis par terre à quelques mètres de là. Abi vint, et s'assit en face de lui, les mains entourant ses genous. Elle le regarda, mais ses yeux étaient baissés sur son travail. Il ne semblait pas la remarquer. Déjà ça, en soi, c'était quelque chose de rare. On la remarquait toujours pour une raison ou pour une autre, parfois indépendement de sa volonté. Seulement ici, que ce soit Mathéo spécialement qui la voyait pas... Comme si la flamme vacillante qu'il avait apporté venait d'être soufflée.
Alors elle commença a s'énerver. Elle cherchait à l'atteindre, elle frappa sur ce mur a grand coup de colère. Elle frappa, elle frappa, mais ça ne bougeait pas, et sa colère se transforma d'un côté en fines larmes, et en un cri, qui mourut ensuite.

"Mathéo! Masi répond, répond-moi.."

A une époque elle aurait regretté amèrement ces paroles, qui trahissaient un certain manque de sa part. Jamais elle n'aurait pu accepter le fait d'avoir besoin de quelqu'un. Elle ne dominait pas forcément, mais n'était jamais dominée.
Là, aucune autre gêne ne l'envahissait que celle d'avoir froissé, ou plutôt blessé Mathéo.

Comme sortant d'un long someil, il releva la tête. Les larmes qu'il avait discretement versé pendant qu'elle était derrière lui n'avait laissé aucune trace, d'ailleur sur son visage, il n'y avait plus aucun sentiment. Il la regarda, elle qui était si sure d'elle à son arrivée, et qui maintenant pleurait, qui maintenant était si fragile. Elle ressemblait à une sculture de glace, si belle, majéstueuse, mais si fragile. Il laissa alors couler une larme, une seule, où perçait tout les sentiment qui était inaccessibles par son visage. L'injustice de son frère, sa peur de lui même, sa peur d'être rejeté, sa peur des autres. Son amertume à l'égard des autres, qu'il ne montrait jamais. Il savait que sa réaction n'était pas la bonne, qu'il rejetait sur Abi tout ce qu'il avait vécu auparavant. Alors il la prit dans ses bras, l'embrassa sur le front, et glissa dans le bordel des sentiment de la jeune fille, une phrase, une seule :
Ne pleure pas

Je te pardonne. C'est normal, tu es ce que tu es, et si toi tu fait des efforts pour t'adapter, moi aussi je doit en faire
Il pris alors son violon et joua en chantant. Il joua "le p'tit pardon" des wriggles. Il la regardait, lui souriant. Il n'aimait pas la voir comme ça, et pour la derider un peu,il partit sur une impro, et passa ainsi sans s'arreter à la chanson "n'importe n'awak" du même groupe. Et continua ainsi pour plein de chansons, passant par tout les groupes qu'il aiamit bien, toutes les chanson qu'il appreciait.

Merci...
Et cette fois-ci, ce compliment lui faisait plaisir. Même s'il ne l'éacceptait pas entierement. Il n'était pas d'accord, mais il se disait que chacun avait sa vision des choses.
Il finit par s'arreter de jouer. Il commençait à avoir mal aux bras^^.
Il se retourna donc et entraina Abi dans ses bras, la faisant s'assoir entre ses jambes.

Lou se laissa faire en riant. Assise entre les jambes de Mathéo, ses propres genoux un peu relevés, elle prit les main de Mathéo et les rammena devant elle. C'était des mains fines, mais fortes aussi, grâce au violon. Elle fredonnait toujours vaguement son refrain.
Elle renversa la tête en arrière, jusqu'à la poser sur l'épaule de Mathéo. Elle regardait le ciel, qui était d'un beau bleu tacheté de quelques nuages. Apres un instant elle demanda a Mathéo:

"Tu fumes?"

Elle avait de quoi se faire un join dans sa poche, et ça lui faisait envie. Mais elle ne voulais pas commetre d'autres bourdes vis-à-vis de Mathéo.